Ne dites plus que vous n’étiez plus au courant…
Actionner un interrupteur ou enfoncer une prise électrique c’est courant. Si on peut dire. Ce que l’on ne dit pas assez c’est que ces actes banals génèrent des champs électromagnétiques de basse fréquence 50 Hertz qui ont des effets pervers sur la santé.
Aujourd’hui il existe des techniques de mesure scientifiques pour identifier les ondes électromagnétiques, celles qui nuisent à votre santé ; à la maison ou au bureau. Nous pouvons intervenir sur le terrain avec des appareils de mesure, à la demande de particulier, d’architectes, de médecins ou de kinés.
La géobiologie devient une science exacte. Elle permet de mesurer et d’évaluer le niveau de nocivité des champs électromagnétiques grâce à l’utilisation d’appareils de mesure étalonnés. Les baguettes de sourcier et le pendule restent un procédé plus subjectif. Ces instruments permettent de sentir des choses, pas de les chiffrer.
Se protéger ?
Le Pr. Kirshvink chercheur américain, professeur de géobiologie au Caltech (Californian Institute of Technology) a démontré qu’il existe dans le cerveau humain cinq millions de petits cristaux de magnétite (aimants naturels) par gramme de cerveau. Ces cristaux sont du même type que ceux trouvés dans certaines bactéries aquatiques vivant dans l’hémisphère nord. Ses cristaux d’aimants naturels augmentent considérablement la sensibilité du cerveau humain à des champs électromagnétiques ambiants. Ce qui pourrait nous laisse penser que les rayonnements magnétiques alternatifs de basse fréquence émis par l’utilisation des appareils électriques irritent ces cristaux en permanence. Inutile de chercher plus loin les causes d’épuisements nerveux en certains lieux.
En ce qui concerne le radon (gaz radioactif naturel) si il partage votre habitation en quantité raisonnable, il suffit d’aérer régulièrement pour s’en débarrasser au fur et à mesure. Mais pour le reste, il est indispensable de se placer le plus possible en zone neutre, surtout si on reste longtemps exposé au même endroit.
Ecarter les appareils électriques (radioréveil, lampe de chevet, chaîne hi-fi…) et supprimer les cordelières électriques sous le lit, rien à moins d’un mètre de la tête du dormeur. La chambre à coucher est l’endroit où l’on est le plus exposé, normal, on y passe du temps. Les champs électriques et magnétiques liés au courant alternatif 50 Hertz doivent être limités au maximum dans les lieux de séjour et de repos ; maximum 5 V/m en champ électrique et 0,5 milli-Gauss (0,05 microTesla) en champ magnétique.
Le respect des distances et des intensités est le moyen le plus simple de s’en protéger. Cependant, il ne faut pas rejeter l’électricité car nous en avons besoin pour notre confort et notre vie, mais il est inutile de s’exposer de longues heures à ces rayonnements.
Les ordinateurs en question…
Au bureau, les risques existent également. La cohabitation rapprochée des hommes, ordinateurs et transformateurs peut entraîner une baisse de l’immunité et de ses mécanismes d’auto-défense. Des problèmes visuels, cutanés, troubles de la mémoire, augmentation des avortements avec plus de 20 heures de travail par semaine ont été rapportés.
Aujourd’hui les fabricants d’ordinateurs offrent des écrans basses radiations (normes suédoises TCO 99, lignes directrices et exigences de marché), à 30 cm de face, on mesure moins de 2 milli-Gauss (mG) d’induction de champ magnétique 50 Hertz, contre 5 à 10 mG pour des anciens modèles ne répondants pas à cette norme. Il faut en tous cas conserver 1 m 20 de distance entre deux opérateurs qui travaillent sur ordinateurs même si une cloison les sépare et 50 cm entre vous et l’écran. En Belgique, un Arrêté Royal du 27 août 1993, comporte l’aliéna suivant : ” Toutes les radiations, à l’exception de la partie visible du spectre électromagnétique doivent être réduites à des niveaux négligeables du point de vue de la sécurité et de la santé des travailleurs “. Il est clair, que la fréquence 50 Hertz fait partie de ces radiations non visibles.
Les Biorupteurs bipolaires®
Certaines solutions techniques existent avec les rupteurs automatiques de secteur (Biorupteurs ®) qui mettent hors tension les circuits des chambres à coucher durant la nuit. Ce type d’appareil se place sur le coffret de fusibles, en aval des fusibles desservant la chambre à protéger. Il fonctionne automatiquement. Cinq secondes après que l’occupant de la chambre a éteint le dernier luminaire, le Biorupteur ® coupe le circuit 220 volt et y supplée par une tension de veille de quelques volts en courant continu de quelques milliampères. Dès que l’on appuie sur un interrupteur de la chambre, le Biorupteur ® détecte la résistance en circuit et réenclenche le 220 volt. Ce système est le plus performant quant au rapport qualité – prix.
Les câbles blindés
Les câbles blindés VMVB mis au point par la câblerie d’Eupen canalisent les champs magnétiques, éliminent les champs électriques 50 Hertz et arrête également la propagation des hautes fréquences (radio, GSM, mobilophones, CB, etc.). De plus, il existe des boîtiers d’encastrement faradisés qui limitent aussi la diffusion de ces rayonnements au niveau des prises et interrupteurs, explique le spécialiste des pollutions électriques.
En conclusion, les solutions techniques existent. Cependant, il est toujours conseillé de demander l’avis d’un spécialiste car chaque lieu diffère dans sa qualité. Une analyse électromagnétique doit toujours être personnalisée au risque d’utiliser des recettes à appliquer sans la moindre prise en compte des facteurs individuels.
Benoît Louppe
Tecn.chimiste, écobiologue, expert en environnement électromagnétique.