Bureau etudes et vie

Antennes relais et G.S.M : micro-ondes, maxi risques ?

La mobilofolie fait des ravages. Téléphones cellulaires (GSM), ” portables “, relais d’antennes, sont de plus en plus présents autour de nous. Mais les rayonnements qu’ils émettent sont-ils aussi bénins pour notre santé que l’affirment les opérateurs téléphoniques. Vu les énormes intérêts financiers en jeu, on peut se permettre d’en douter…

Les téléphones cellulaires ou GSM, sont issus d’une technologie très récente. Il est encore trop tôt pour affirmer qu’ils ne présentent pas de risque pour la santé. Des scientifiques prudents mettent aujourd’hui la population en garde contre ces émissions journalières d’énergie invisible de haute fréquence. Malgré les dénégations, tant des fabriquants de matériel que des opérateurs GSM, les études très contradictoires sur la question ne permettent effectivement pas de trancher franchement sur l’absence de risque de l’utilisation d’un téléphone cellulaire ou la présence d’une antenne à proximité des habitations. D’un coté, les études financées par ces mêmes fabriquants se montrent rassurantes, alors que d’autres, menées par des scientifiques indépendants, concluent à l’existence d’un risque potentiel. Qui croire ?

Echauffement anormal du cerveau

Il est en tout cas des effets que l’on ne peut nier, même si l’on n’est pas d’accord sur leurs conséquences. Exemple, l’effet thermique. Les portables, tout comme les antennes relais et les satellites d’ailleurs, sont des émetteurs d’hyperfréquences, c’est-à-dire de micro-ondes. Or, on sait que les micro-ondes produisent un échauffement sur les tissus contenant de l’eau (c’est le principe du four à micro-ondes). Des études suisses sur modèles simulés menées par le prof. Kuster ont ainsi montré que l’effet d’échauffement dû aux micro-ondes émises par l’antenne d’un radio téléphone pouvait encore avoir des effets destructeurs jusqu’à 10 cm de profondeur dans le cerveau, un organe très fragile. Cependant, seule l’utilisation d’un GSM peut provoquer une augmentation de température dans les tissus cérébraux. Vu la distance, au minimum plusieurs mètres, qui les sépare d’éventuels habitants, il ne peut y avoir d’effet thermique similaire avec les antennes relais. Cela ne veut pas dire évidemment que ces antennes sont dénuées de risques potentiels. On constate en effet que les émissions électromagnétiques d’une antenne relais se propagent principalement sous la forme de “lobes” orientés vers l’extérieur. Des maisons voisines peuvent donc être éventuellement plus exposées à leur rayonnement… Mais les choses sont un peu plus complexes et l’irradiation entraînée par les stations relais ne se limite pas à ce rayonnement ” direct “. Il existe aussi autour des antennes des zones plus petites créant des “lobes secondaires” où des hyperfréquences sont également émises dans d’autres directions (sous l’horizontale et en arrière de l’antenne). Dans le cas d’une station relais installée sur un toit, ces lobes secondaires peuvent entrer en résonance avec l’armature métallique du béton ou les poutres en acier ou les structures métalliques présentes sur le toit. Ce phénomène risque alors de transformer ces structures métalliques en ” réémetteurs passifs ” pouvant affecter les occupants du bâtiment.

Le corps humain , un récepteur radio insoupçonné

D’autres effets, non thermiques et potentiellement dangereux pour la santé, existent encore. Ainsi, les phénomènes de résonance électromagnétique. Contrairement à l’effet thermique, ces phénomènes ne nécessitent que de très faibles intensités d’énergie. Selon W.R Adey, Président du Conseil National Américain de Protection contre les Radiations (N.C.R.P.), ces résonances peuvent engendrer des anomalies plus ou moins graves de fonctionnement des cellules nerveuses. Les petits récepteurs radio que chacun d’entre-nous possède, fonctionnent (comme tout appareil récepteur radio) selon un phénomène de résonance électromagnétique (avec une onde porteuse émise parfois à des milliers de kilomètres par l’émetteur). L’énergie captée n’est plus mesurable et pourtant une radio la capte, la sélectionne parmi d’autres et l’amplifie. Il a également démontré au cours d’études sur cultures de cellules et sur animaux de laboratoire, que des densités de puissance de moins de 10 microwatts par cm2 (1 microwatt = 1 millième de milliwatt) avaient déjà un effet perturbateur. Des scientifiques australiens indépendants suggèrent que ces résonances électromagnétiques pourrait avoir un effet promoteur du cancer. Un chercheur américain, J.Kirschvink, du CALTECH, a quant à lui démontré qu’il existe dans le cerveau humain cinq millions de petits cristaux de magnétite (aimants naturels) par cm³. Ce qui correspond à environ quatre milliards cinq cent millions de cristaux pour l’ensemble du cerveau. Selon l’avis de ce savant, ces cristaux d’aimants naturels augmentent considérablement la sensibilité du cerveau humain vis-à-vis des champs électromagnétiques ambiants.

Des ondes qui perturbent le métabolisme

Une autre hypothèse concerne la production de mélatonine par la glande pinéale ou épiphyse. Elle serait l’un des éléments clés du problème. La science d’aujourd’hui montre effectivement que le cerveau humain est perméable à des informations extérieures grâce très probablement à la glande pinéale (épiphyse). Cette glande secrète une hormone de structure très simple appelée mélatonine. On sait aujourd’hui, grâce à des travaux américains, que la sécrétion de mélatonine peut être ralentie ou ” bloquée ” par des champs électromagnétiques. Dans un document australien de l’ACATT (Association of Citizens Against Telecommunication Towers), daté de mars 1995, on expose la possible chute du niveau de mélatonine, (qui est normalement élevé la nuit), lors d’une exposition aux champs électromagnétiques. Une dose aussi faible que 0,022 microwatt par cm2 provoquerait déjà cet effet… La mélatonine est une hormone de régulation agissant sur des fonctions très importantes. La nuit, elle élimine la noradrénaline (nous permettant ainsi d’éliminer le stress de la journée précédente et d’avoir un sommeil réparateur). Elle module et régule également la sécrétion des hormones sexuelles (ceci peut expliquer la stérilité des vaches et le manque d’appétit sexuel de taureaux enfermés dans des étables sous des lignes à haute tension). Elle possède aussi une action régulatrice sur le système immunitaire (défense de l’organisme contre les agressions microbiennes ou virales) et elle détruit les radicaux libres (facteur anti-vieillissement et protecteur du système circulatoire). Une équipe de chercheurs chinois dirigée par H. Chiang (Université de Zheijiang) a montré qu’on observait une nette diminution de la réactivité immunitaire (phagocytose leucocytaire réduite) chez des adolescents et des adultes jeunes, exposés pendant huit heures par jour pendant dix jours à des fréquences radio dont la densité de puissance atteignait à peine 14 microwatts par cm².

Un danger invisible, incolore, inodore

Tout ceci devrait nous inciter à réfléchir. Des sujets soumis en permanence à des rayonnements provenant d’antennes d’émission radio, d’émetteurs radar, de relais de radio-téléphones, de lignes à haute tension, pourraient en effet voir leur résistance aux attaques microbiennes et virales diminuée. Ce point paraît essentiel en matière de santé publique et les recherches conçues en termes de situations extrême, telles les cancers et les leucémies ne devraient peut être pas être les seules à intéresser les chercheurs. Le problème est cependant plus complexe pour la population. Ces champs sont invisibles, incolores, inodores ce qui explique la difficulté d’évaluer d’un coup d’œil les risques sanitaires de ces rayonnements. Pour cela il est nécessaire de demander l’avis d’un expert indépendant spécialisé dans la mesure des pollutions électromagnétiques. Il y a cependant parfois une ” répugnance ” à accepter l’existence de tels risques de la part des responsables de la santé publique alors qu’ils ont devant les yeux de nombreuses données d’études épidémiologiques publiées dans les meilleures revues scientifiques. On se focalise sur les composantes chimiques des systèmes vivants au détriment de leur composante physique. Or il faut savoir que l’être humain, comme la plupart des êtres vivants d’ailleurs, fonctionne comme un système ” ouvert “. En clair, il prend dans le milieu qui l’environne des informations rythmiques destinées à régir son milieu interne. Ces informations sont souvent de type électromagnétique comme la lumière, le champ magnétique terrestre, l’électricité etc. Ce qui explique que nous sommes particulièrement réceptifs aux perturbations provoquées par une gamme de rayonnements nocifs. En fait, on sait que la matière vivante fait appel à des champs électriques et que ceux-ci peuvent être utilisés en biologie moléculaire.

Lancer le débat en toute clarté

Personne ne peut actuellement, sur base expérimentale ou théorique, affirmer que les riverains vivant à proximité des antennes relais ne courent aucun risque, à court ou à long terme. Mais les récentes recherches menées par des chercheurs indépendants incitent à la prudence ! Le fait est qu’il n’y a aucune obligation légale qui impose de se protéger de la pollution électromagnétique à basse intensité. Et cela a pour conséquence directe d’augmenter l’atteinte à la sécurité d’autrui. Ce défaut de précaution est aussi une des conséquences de l’ignorance d’un danger. Mais la prise de conscience n’est pas suffisante, elle doit faire place à des actes. La faute d’un agent électromagnétique n’est évidemment pas simple à démontrer d’autant plus qu’il est généralement accepté et mis en œuvre par tout un secteur économique donné, et ce souvent sur un laps de temps très long. D’autre part, le principe du dommage zéro rendrait impossible tout progrès technologique. Notre attitude consisterait plutôt à tenter de concilier le progrès et le bien-être. Avec la prolifération des antennes relais cellulaires, des milliers de gens sont maintenant exposés de façon chronique à des doses non négligeables de rayonnements électromagnétiques, et par conséquent, à un accroissement potentiel du risque sur leur santé. Il convient de garder à l’esprit que des effets biologiques sont décrits à faibles voire à très faibles niveaux d’exposition et que rien n’exclut un effet cumulatif des ondes électromagnétiques. Eviter le débat ne ferait qu’alimenter la peur et l’anxiété. Un débat ouvert, qui partage les informations en toute franchise, qui vise à des valeurs d’exposition prudentes, publiquement acceptables et préservant réellement la santé des personnes, apaiserait les craintes et faciliterait l’usage de la technologie la plus propre et la plus efficiente. Ainsi, ce n’est qu’après concertation, information et discussion entre les futurs riverains, les décideurs, le personnel de santé, qu’une station relais devrait être implantée. Un contrôle régulier des pollutions électromagnétiques devrait également être prévu. En attendant, il est souhaitable que ces nuisances soient mieux connues du grand public, ainsi que les moyens de faire appel aux services de spécialistes, de même que les possibilités de créer des aménagements sains…

Ouragan sur l’antenne

Les associations se mobilisent

Les antennes relais pour téléphonie mobile se multiplient parfois de manière totalement anarchique, sans autre souci que celui de couvrir au maximum la plus grande portion de territoire. C’est ainsi qu’on a vu apparaître de telles antennes sur les églises, les immeubles à appartement, et même, comble des combles, sur les toits de certaines écoles et des hôpitaux ! Face aux incertitudes qui planent sur la nocivité de telles installations, des citoyens isolés ou non, parfois même des communes, ont décidé de ne pas se laisser faire. Echaudés par de récentes affaires, les pouvoirs publics ont, dans certains pays, eux aussi commencé à légiférer.

L’implantation quasi sauvage d’antennes relais GSM est-elle enfin terminée ? Aujourd’hui en tout cas, la ” résistance ” s’organise. Il existe actuellement en Allemagne plus de deux cents associations s’opposant à la mise en place d’antennes-relais de téléphones mobiles. Ces associations situent toutes leur argumentation sur le plan de la santé publique. En Belgique, une association de défense et de réflexion sur la problématique des lignes à haute tension et des antennes, Teslabel Coordination, s’est créée suite aux nombreuses plaintes formulées par une partie de la population soumise aux rayonnements électromagnétiques. Elle s’est constituée en avril 1995, pour regrouper et coordonner les associations et comités de défense des projets d’implantation de nouvelles lignes à haute tension et des antennes relais sur toute la Belgique. Ailleurs, en France, en Autriche et en Suisse, se sont créées de telles associations. Les antennes-relais ne sont pas les seules visées. Chaque téléphone cellulaire pris individuellement devrait également être considéré comme une source de danger potentiel. En France, l’utilisation des téléphones cellulaires a ainsi été interdite par décret du Ministère de la Santé, dans tous les hôpitaux. On a remarqué que la mise en fonction d’un radiotéléphone pouvait parasiter, voire bloquer le fonctionnement d’appareils médicaux surveillance et d’unités de soins intensifs. C’est un problème de compatibilité électromagnétique. En Allemagne, le ministre des Postes Fédérales, Wolfgang Bötsch, déclarait il y a deux ans déjà : ” La discussion qui a surgi à propos de l’énergie nucléaire n’était qu’une brise tiède à côté de ce que nous réserve le problème des réseaux de téléphones mobiles “.

Cas vécus et témoignages…

Nous avons réalisé des mesures un peu partout en Belgique. Une des régions les plus concernée par l’implantation des antennes relais est Bruxelles et sa périphérie. Souvent, des agences immobilières nous demandent de déterminer si les antennes implantées sur le toit des immeubles sont en relation avec les troubles de la santé constatés par les propriétaires ou les locataires vivants dans les appartements. De nombreux riverains se plaignent aussi de divers problèmes de santé après l’implantation d’antennes à moins de trois cents mètres de leur logement : troubles de la concentration et de la vigilance, fatigue chronique, rougeurs de la peau et desquamation du cuir chevelu, perte partielle des cheveux, perturbations de l’audition, troubles cardiaques, irritabilité et nervosité, insomnies, hypersensibilité anormale, maux de tête… Nous avons même rencontrés riverains qui ont été obligés de vendre leur maison suite aux problèmes nerveux et de santé qu’ils ont développé après la mise en fonction de telles antennes ! Malheureusement pour eux, ils rencontrent généralement des difficultés à céder leur bien immobilier, et sont souvent obligés de céder avec une perte pouvant s’élever jusqu’à 30 % !

Mesures sur le terrain

Les antennes relais peuvent être implantées sur un pylône, un château d’eau, un immeuble à appartements ou un hôtel de ville etc. Elles sont généralement installées sur la corniche d’un bâtiment ou sur un mât. De cette manière, l’opérateur optimise leur fonctionnement technique mais ceci sans tenir compte de gens vivants à proximité. Ceci dit, nous mesurons généralement moins de rayonnement à l’intérieur d’une maison qu’à l’extérieur. Les murs et les plafonds constituent souvent un obstacle pouvant dans certains cas atténuer le rayonnement.
Contrairement aussi à ce que l’on pourrait croire, ce ne sont pas les immeubles situés sous les antennes qui sont les plus exposés aux rayonnements des antennes, mais ceux situés en face. Les mesures que nous effectuons, dépassent rarement une densité de puissance de 0,1 µW/cm2 (champ lointain), à ces endroits et au dernier étage un champ électrique de 0,7 V/m (champ proche). Cependant, au niveau des rampes métalliques des balcons, nous mesurons des émissions secondaires d’une intensité pouvant aller de 0,3 à 1,5 V/m en champ électrique de haute fréquence. De plus, certaines personnes vivant dans des appartements situés au dernier étage, juste en dessous des antennes relais, reçoivent une dose plus importante de rayonnements au niveau de leur terrasse, car ces antennes se situent souvent à une distance de moins de trois mètres. Par sécurité, ces personnes doivent essayer de limiter leur exposition à l’extérieur au niveau des terrasses et balcons.

Pollution électromagnétique : des normes, des recommandations et l’avis des scientifiques indépendants…

Il existe actuellement, suivant les pays, des ” valeurs standard d’exposition en hyperfréquences “. Malheureusement, ces valeurs ne constituent dans la plupart des cas que des limites indicatives provisoires. Généralement aussi, elles ne prennent en compte que les risques liés à l’élévation de température dans le corps suite à l’exposition aux fréquences émises par les GSM et les antennes. Elles ignorent d’autres effets pourtant constatés expérimentalement. Une criante lacune qu’il est urgent de combler.
Actuellement, l’Organisation Mondiale de la Santé, la Commission Internationale de protection contre les rayonnements non-ionisants (ICNIRP) ainsi que le CENELEC (European Commitee for Electrotechnical Standardisation) ne prennent en compte que les risques liés à l’élévation de température de parties du corps, suite à l’exposition aux fréquences émises par les GSM et les antennes relais. Ce 18 juillet 1999, cette recommandation a été adoptée au Parlement Européen ! (1)

Des effets plus insidieux

Qui plus est, ces effets ne sont que des effets observables à court terme. Or, la littérature mondiale actuellement disponible montre que d’autres effets à des intensités nettement plus faibles sont observables sur l’animal (et probablement sur l’homme). Il s’agit d’effets plus insidieux d’actions sur les mécanismes cellulaires. Est-ce là une manière de protéger efficacement les citoyens et leur santé en Europe ? Y a-t-il une réelle détermination à appliquer en cette matière de nuisances potentielles pour la santé, le Principe de Précaution, inscrit dans le Traité de l’Union européenne adopté en mai 1994 par le Parlement européen ? En 1994, W. Ross Adey dans un rapport ayant fait l’objet d’une communication au Symposium de Londres de la Communauté européenne, faisait déjà une mise au point à ce sujet et montrait que les ondes radio modulées en basses fréquences ont déjà des effets sur les cellules en culture et sur l’animal à des valeurs très faibles (moins de 10 µW/cm2). Cet effet est un effet de résonance électromagnétique. De plus, en 1997, un chercheur du Royal Adélaïde Hospital, a démontré que des souris génétiquement prédisposées au cancer du système lymphatique contractent ce cancer en plus grand nombre lorsqu’elles sont exposées au champ électromagnétique d’un téléphone cellulaire (925 MHz). La densité de puissance reçue à hauteur de la tête par un téléphone cellulaire est de loin plus élevée que la densité de puissance captée à 50 m, à proximité d’une antenne relais, mais cette exposition à l’antenne relais perdure au cours de la journée (effet chronique). D’autres expériences réalisées dans le monde sur l’animal indiquent une toxicité de ces champs (micro-ondes ou hyperfréquences) à long terme.

Faire jouer la prudence

Face à ces données certains pays comme l’Australie et la Nouvelle Zélande ont prévu que l’exposition du public aux hyperfréquences ne devait pas dépasser, par période de six minutes, une densité de puissance de 200 µW/cm2 en 900 MHz. Ceci représente une diminution de plus de 50 % par rapport à ce que préconise le CENELEC. Cependant, plusieurs scientifiques et hommes politiques de Nouvelle Zélande et d’Australie demandent, afin de réduire les risques biologiques, une baisse des standards à des valeurs plus basses encore (2), ceci pour une exposition moyenne d’une année ! En Italie, une loi est appliquée en matière de radio-protection depuis le 10 septembre 1998 par le Ministre de l’environnement en accord avec le Ministre de la santé et le Ministère des Communications. Celle-ci prévoit une exposition limite du public aux hyperfréquences (3) dont la valeur est quatre fois et demi plus faible que la recommandation de l’ICNIRP. L’U.R.S.S recommande quant à elle des normes nettement plus basses encore afin de limiter l’exposition chronique du public (4). Ces standards sont les seuls à considérer les risques biologiques pouvant résulter d’une exposition chronique aux hyperfréquences, contrairement aux autres standards où seul l’effet thermique et l’exposition aiguë sont considérés.

Principe de précaution

Certains experts vont plus loin encore. En Australie et Nouvelle Zélande, Neil Cherry exige ainsi que l’on interdise l’implantation d’antennes relais de téléphones cellulaires à moins de trois cents mètres des écoles et que de toute manière le niveau d’exposition soit, en fonction des connaissances actuelles, limité à 0,1 µW/cm2 (0,1 microwatts par cm2). A titre de comparaison, on peut signaler que la valeur des émissions de micro-ondes naturelles générées par la terre, le soleil est de… 1 picoWatt par cm², soit 0,000001µW/cm². De même, la région de Salzburg en Autriche a édictée une nouvelle norme pour les émissions des téléphones portables et leurs antennes relais (5). Celle-ci devrait être considérée comme une norme appliquant un principe de précaution et non comme une norme délimitant nettement les effets sur la santé. La norme est uniquement destinée à la prévention du risque lié aux champs électromagnétiques à hautes fréquences pulsés, à proximité des antennes relais des téléphones cellulaires. Don Maisch, dans une lettre datée du 26 septembre 1996 et publiée dans ” EMFacts Information Service ” (North Hobart, Tasmanie), considère que la distance de trois cents mètres, combinée à un niveau d’exposition maximale de 0,2 microwatt/cm2 constitue ” un compromis réaliste entre la nécessité de protéger la santé publique et celle de disposer d’un réseau de téléphones mobiles exploitable “. Mais il ajoute que le fonctionnement de certains équipements électroniques très sensibles peut être perturbé par les transmissions d’antennes-relais à des distances dépassant les six cents mètres.

En conclusion…

Il est clair, que la pollution de l’environnement joue un rôle charnière entre ce qui touche à nos origines et le monde moderne que nous construisons un peu plus chaque jour. Il existe une telle interdépendance entre les êtres vivants et l’environnement que les hommes politiques, les bourgmestres, les médecins et les éco-conseiller doivent apprendre à mieux informer la population sur les risques possibles d’une exposition à long terme aux champs électromagnétiques. Des questions de santé publique sont posées et les réponses existent.

Plusieurs personnes compétentes en hyper-fréquence issues d’organismes indépendants ou non réalisent des relevés de l’environnement électromagnétique à la demande des particuliers ou d’entreprises. Cependant, peu de personnes qualifiées acceptent d’interpréter les valeurs mesurées en fonction des études scientifiques indépendantes démontrant un les effets biologiques…

Souvent par choix, ou par goût, notre confort va prendre une ampleur considérable. Le fait est qu’il n’y a aucune obligation légale de se protéger de la pollution électromagnétique à basse intensité. Et cela a pour conséquence directe d’augmenter l’atteinte à la sécurité d’autrui.

Un compromis réaliste entre la nécessité de protéger la santé publique et celle de disposer d’un réseau de téléphones mobiles exploitable rendrait probablement la possibilité de communiquer sans imposer des technologies dont on ne mesure pas encore toutes les conséquences. Autrement dit, avoir un comportement prudent en appliquant le principe de précaution constituerait un bon compromis. Ceci sans entraver la liberté de ceux qui souhaite acquérir un téléphone cellulaire en âme et conscience. Mais à condition de connaître les risques possibles pour leur santé. De plus, on impose généralement sur base de « l’utilité publique » à ceux qui ne le souhaitent pas, des antennes dans des environnements très exposés (écoles–hôpitaux–cités..). Le fait d’augmenter le nombre d’antennes pour réduire la puissance émise ne constitue encore qu’un bénéfice pour les sociétés de télécommunication qui érigent ce type d’installation et pour le propriétaire ou la commune qui acceptent d’exposer la population. Cela ne règle pas le problème. Au contraire, de plus en plus de personnes seront désormais exposées à de faibles intensités certes, mais en permanence !

Le défaut de précaution est aussi une des conséquences de l’ignorance d’un danger. La prise de conscience n’est pas suffisante, elle doit faire place à des actes.

En matière écologique ou sanitaire, les dommages sont généralement issus de pratiques professionnelles ou domestiques généralisées. La faute d’un agent électromagnétique n’est pas simple à démontrer d’autant plus qu’il est généralement accepté et mis en œuvre par tout un secteur économique donné, et ce souvent sur un laps de temps très long.

D’autre part, le principe du dommage zéro rendrait impossible tout progrès technologique. Notre attitude consiste plutôt à concilier le progrès et le bien-être. Dans une situation ou règne l’incertitude, il n’est pas possible de faire interdire l’utilisation de l’un où l’autre système. Ceci dit, chacun est libre de placer ses intérêts là où il le souhaite et d’en assumer les conséquences sanitaires.

Grâce à l’association «Teslabel coordination», tout le monde peut devenir membre et défendre ses idées objectivement en tant que citoyen sur la problématique des pollutions électromagnétiques et bénéficier d’informations scientifiques concrètes et totalement indépendante.

En attendant, il est souhaitable que ces nuisances soient mieux connues du grand public, ainsi que les moyens de faire appel aux services de spécialistes, de même que les possibilités de créer des environnements sains.…

Benoît Louppe

Techn.chimiste, écobiologue, expert en environnement électromagnétique.

1. Dans le cas de l’exposition au corps entier, le TAS (taux d’absorption spécifique) ne doit pas dépasser 0,08 W/kg pour le public, et cela pour des intervalles de temps n’excédant pas six minutes. Cette valeur calculée en densité de puissance est de 450 µW/cm2 ou 41.2 V/m en champ électrique, en 900 MHz. En 1800 MHz, la densité de puissance limite est de 900 µW/cm²).
2. 50 µW/cm2 et même 0,1 µW/cm².
3. 10 µW/cm2 en 900 MHz période de six minutes, pour le corps entier.
4. 5 µW/cm²
5. La norme préliminaire d’exposition exprimée en densité de puissance est 0,1 microwatt/cm2.

La protection des habitations contre les hautes fréquences

Les antennes relais de téléphonie mobile constituent une source de pollution non négligeable. Nos politiques se comportent en gens irresponsables en plaçant les intérêts purement économiques des lobbies de la téléphonie mobile au dessus de toute préoccupation de santé publique. Même des ministres et secrétaires d’Etat belges (dont Monsieur Olivier Deleuze, ex-président de GREENPEACE -Belgique), qui revendiquent une appartenance au groupe des “verts” n’hésitent pas à prendre le risque de sacrifier la santé de toute une population à l’autel du soi-disant progrès de la communication.

En France on a vu le secrétaire d’état à l’industrie Christian Pierret s’agiter en tous sens pour voler au secours des opérateurs de téléphonie mobile en déclarant devant micros et caméras que l’exposition à ces antennes ne pose aucun problème de santé pour les populations. Aurait-il brusquement annexé les responsabilités du secrétaire d’état à la santé publique? Pendant ce temps, en France, les verts et apparentés se sont tus et ont laissé les coups fourrés se commettre (la population les a jugés sur pièces)…La recommandation européenne de 450 µW/cm² (40,6 V/m) et de 900 µW/cm² (58,2 V/m) a été adoptée sous la forme d’une norme officielle en mai 2002 (c’est cette norme que l’Organisation Mondiale de la Santé veut imposer à l’ensemble de la planète d’ici peu sans qu’aucune nation puisse y déroger. Je défie n’importe quelle personne de rester pendant une semaine à raison de huit heures par jour exposée à 225 µW/cm², ce qui est la moitié de la densité de puissance adoptée comme valeur limite par la France. De plus, cette norme ne tient aucun compte de la réglementation de 3V/m (= 2,38 µW/cm²)(Directive européenne) concernant la compatibilité électromagnétique (protection des appareils médicaux, des stimulateurs cardiaques, des prothèses auditives, des allumages électroniques et des répartiteurs de freinage des voitures…)

Le dieu “Argent” est passé par là et une fois de plus impose sa loi au mépris de la santé et de la sécurité!

En Espagne, les juges font le ménage, Dieu merci!

Il est tout à fait inconcevable que des personnes vivant dans une habitation ou dans un appartement normalement construit soient contraintes de se protéger contre une pollution ambiante venant de l’extérieur! Les décideurs politiques violent ainsi le droit fondamental de tout citoyen, droit garanti en Belgique par l’article 23 de la Constitution.

Nous allons indiquer dans le présent document quelles sont les dispositions que chacun peut prendre pour protéger les siens contre les intrusions des fréquences radio dans les habitations et comment des personnes plus sensibles à ces ondes peuvent s’isoler de ces fréquences lorsqu’elles sont appelées à circuler dans des zones irradiées par les antennes relais et les téléphones mobiles. Ces méthodes de protection n’ont rien d’absolu, mais elles constituent des écrans réduisant fortement la propagation dans des zones limitées des champs électromagnétiques à hautes fréquences.

Nous donnerons en fin d’article des adresses utiles permettant à chacun de mettre ces méthodes en œuvre.

Protection des appartements, des zones de séjour et de repos

Les champs électromagnétiques à hautes et à très hautes fréquences pénètrent dans les maisons et les appartements

  • par les câbles du réseau électrique faisant office de véhicule pour ces ondes,
  • par les fenêtres ouvertes ou fermées.

Les murs en matériaux durs sont difficilement traversés par ces types d’ondes.

Éviter la propagation des fréquences radio par le réseau électrique de l’habitation

  • Placer entre le compteur électrique et le boîtier de disjoncteurs un filtre de fréquences bloquant les hautes fréquences. Ce filtre doit être adapté à la puissance maximale nécessaire dans la maison.
  • Blinder le réseau électrique de l’habitation. Il suffit de disposer soit entre le compteur électrique et le boîtier de disjoncteurs, soit après le boîtier de disjoncteurs une section de 3 mètres de câble absorbant VMVB (Câblerie d’Eupen/ P.S.O.)(1). Ce câble à la propriété d’empêcher la propagation des hautes fréquences dans le réseau intérieur. Attention, le câble simplement faradisé par feuillard d’acier ou d’aluminium n’élimine pas les hautes fréquences.
    Lorsque des luminaires sont présents dans le jardin ou lorsque des câbles électriques sont appliqués sur un mur extérieur, ils peuvent également servir d’antennes et capter les hautes fréquences que le réseau électrique va alors transporter dans la maison. Les raccordements de ces luminaires doivent être intégralement réalisés en câbles blindés VMVB.
  • Réaliser toute l’installation électrique de la maison en câbles blindés VMVB (P.S.O.)

Dans tous ces cas, la mise à la terre doit être excellente: impédance inférieure à 10 ohms!

Ceci permet d’éviter toute pollution électromagnétique des habitants, par le réseau intérieur de la maison, tant en hautes fréquences qu’en basses fréquences.

Ce qui va être décrit ci-dessous ne concerne pas l’exposition de la maison à des lignes à haute tension ou à des câbles posés contre la façade ou enterrés dans un trottoir voisin (50 Hz extérieur)!

Éviter la pénétration des fréquences radio et des micro-ondes par les fenêtres

Plusieurs solutions existent pour “aveugler” les fenêtres contre les radiations des antennes relais, des faisceaux radar et des ondes radio, mais certains dispositifs que nous proposons ne sont utilisables que pendant la nuit, car il est impossible de passer des journées entières dans une pièce sans la lumière du jour (Si la folie des industriels persiste, appuyée sur la complicité des décideurs politiques, nous y serons sans doute contraints un jour au nom de la sacro-sainte expansion économique des opérateurs de téléphonie mobile). A quand la vie dans des maisons couvertes de bardages métalliques, sans fenêtres ? Le progrès scientifique n’a décidément plus d’âme ! Seul l’argent rapporté à quelques uns compte. 

La solution bon marché

  • Acheter des couvertures de survie en polyester mince recouvert d’un film d’aluminium [2]. Certaines de ces couvertures sont couleur aluminium sur les deux faces, d’autres sont dorées sur une face et aspect aluminium sur l’autre. La face présentée aux radiations est indifférente. (Dimensions habituelles des couvertures : 1 m 60 x 2 m 10).
  • Fabriquer avec cette feuille un rideau à suspendre, tendu entre deux lattes de bois, afin de couvrir complètement le châssis de la fenêtre. (Munir la feuille au bord supérieur et au bord inférieur, de deux minces lattes en bois massif de 2 à 3 cm de largeur clouées l’une sur l’autre, qui emprisonnent les bords de la coupe de la feuille). Des lattes à profil demi-cylindrique conviennent également. Ces lattes ont pour but de maintenir le rideau rigide.
  • Prévoir la mise à la terre en insérant entre la latte inférieure faisant face à la fenêtre et la feuille métallisée, un soulier de câble à la patte duquel est soudé un fil multibrins isolé flexible. Ce fil est destiné à relier le dispositif à la prise de terre, afin d’éviter toute réémission passive de l’écran.
  • Vérifier la prise de terre de la maison ou la faire vérifier par un électricien compétent; elle doit être la plus proche de 0 Ohm possible (ne pas dépasser 7 ohms).
  • On fixe la latte de bois en haut du châssis de la fenêtre en veillant à ce que la tenture ainsi réalisée soit le plus près possible de ce châssis. Laisser pendre ce rideau opaque aux rayonnements radio. Attention, en cas de châssis métallique, celui-ci doit être recouvert complètement par la tenture métallisée, car ce châssis face aux antennes peut devenir un réémetteur passif.

protection des habitations
Fig. 1 : Schéma de montage d’un écran de fenêtre en feuille d’aluminium sur support polyester.
(Coupe de couverture de survie).

Le rideau ainsi constitué est un blindage contre les fréquences radio et les micro-ondes. Nous en avons testé l’efficacité au moyen d’un appareil de mesure étalonné Chauvin-Arnoux CA43. Nous avons mis en oeuvre une source de 900 et 1800 MHz disposée d’un côté de la tenture et nous avons mesuré les champs à haute fréquence de l’autre côté de la feuille tendue et mise à la terre, en évitant toute surface métallique pouvant réfléchir indirectement les champs…

Ce système ne s’applique pas aux champs à extrêmement basses fréquences (champs électriques et magnétiques 50 Hz émis par le réseau électrique) !

La solution très efficace et relativement peu coûteuse

Il existe sur le marché un film métallisé autocollant à appliquer sur les vitres. Ce film d’aspect doré laisse passer la lumière et forme un écran contre les radiations électromagnétiques à hautes fréquences. Nous avons pu en mesurer l’efficacité grâce à l’appareil étalonné CHAUVIN-ARNOUX CA43 et grâce à un analyseur de spectre Hewlett-Packard en 900 MHz, 1800 MHz en utilisant divers téléphones portables comme source de rayonnement.

Ce film écran est utilisé par des corps d’armées de différents pays pour protéger des appareils et des zones sensibles contre des radiations à hautes fréquences (faisceaux hertziens et Radar). Le taux de réflexion des hyperfréquences est de 97 %.

Il s’agit du «Film Gold» en largeur de 1m52 dont le prix par m² revient à 32 Euros (T.T.C.), frais de port non compris. Le film placé (sur le territoire belge) revient à 45 euros / m².(3)

Attention, tous les films ayant un aspect métallisé ne sont pas efficaces comme écran pour les hautes fréquences.

 

Une solution relativement simple

protection des habitations

Il existe également des stores écrans à revêtement composite à accrocher au côté intérieur de la fenêtre. Ils sont transparents et n’absorbent que peu de clarté. Nous avons eu l’occasion de réaliser des tests sur différents types de ces stores et certains d’entre eux ont un pouvoir réfléchissant très efficace pour les hautes fréquences. Ces stores placés reviennent à environ 100 Euros /m² (T.T.C.) (port non compris). Le prix global est établi en fonction du nombre de fenêtres à recouvrir [3].

Attention, car nous avons testé certaines marques de stores plissés métallisés dont l’efficacité est nulle.

Les stores vénitiens à lamelles d’aluminium suspendues par des cordelettes en nylon n’ont aucun pouvoir filtrant pour les fréquences radio.

Une solution élégante et relativement coûteuse

On dispose aujourd’hui sur le marché des matériaux de construction de verres et de panneaux vitrés traités en surface par une très mince couche d’argent métallique. Ils constituent des écrans contre les rayonnements infra-rouges , les fréquences radio et les micro-ondes. Ces vitrages ont la propriété de changer de couleur sous l’effet de la lumière intense. Ils ont également l’avantage de former des écrans contre la chaleur extérieure en été et d’empêcher la fuite de calories par temps froid. On peut les trouver en Belgique sous les noms de Sprimolight+Silver et Sprimoglass Neutral Plus [4] .

Ont voit fréquemment ces vitrages sur des bâtiments industriels.

Ils existent également en doubles vitrages.

Mais il est important de ne pas sertir ces vitres dans des châssis métalliques, car ces derniers pourraient devenir sous l’effet des micro-ondes des réflecteurs passifs et amplifier la propagation des ondes dans les locaux. Il est vivement conseillé d’utiliser des châssis en bois ou en matière plastique.

Une petite note piquante: lorsqu’on désir utiliser ces vitrages sur de grandes surfaces, il est requis d’obtenir l’autorisation de l’armée de l’air, car ces vitrages forment un écho radar (preuve de leur efficacité contre les micro-ondes).

La solution coûteuse (et la plus efficace)

Cette solution permet de faire pénétrer la lumière dans la pièce pendant la journée tout en limitant la pénétration des ondes à hautes fréquences et d’occulter au cours de la nuit sans effectuer trop de manipulations.

On fait placer des volets roulants métalliques à l’extérieur des châssis des fenêtres (volets dont les lamelles sont en aluminium, car les matériaux tels que le PVC ou le polyéthylène n’arrêtent que partiellement les rayonnements à hautes fréquences). Ces volets doivent coulisser dans des rails mobiles en U que l’on peut écarter des châssis des fenêtres en les inclinant, au cours de la journée.

La nuit, les volets occultent complètement les fenêtres et constituent donc un écran quasi parfait, tandis qu’au cours de la journée les rails porteurs sont relevés à environ 45° et limitent l’incidence directe du faisceau d’une antenne située en position plus élevée par rapport à la fenêtre.

Ces châssis doivent être reliés à une excellente prise de terre (impédance inférieure à 7 Ohms et la plus proche possible de 0 Ohms). 

Attention, lorsque des habitations sont en bordure de trottoir, ces volets appliqués à des fenêtres du rez-de-chaussée, déborderaient du gabarit de l’habitation (en position oblique). Ceci présenterait un obstacle dangereux pour les passants et est de ce fait interdit. Dans ce cas, on ne peut utiliser que des volets roulants à rails fixes


A gauche : Position fermée (nuit) – A droite Position inclinée mi-ouverte (jour)
Fig. 2 : Volets roulants à châssis mobile, en lamelles d’aluminium.

Éviter la réflexion et la propagation des champs à hautes fréquences dans les chambres à coucher

Éliminer tous les miroirs des chambres à coucher car ils réfléchissent les ondes radio et les micro-ondes comme les ondes lumineuses et le hasard de ces réflexions peut produire des ondes stationnaires ou des “points chauds” (concentration de faisceaux d’ondes en des points donnés).

Ce principe reste d’application même lorsque les fenêtres sont occultées.

Protection des personnes sensibles aux champs à hautes fréquences dans les endroits publics

Les feuilles minces d’aluminium

Après des essais réalisés conjointement avec le Prof. Roger Santini (INSA, Villeurbanne-Lyon), le Prof. Pierre Le Ruz de Rennes, Benoît Louppe et certains médecins conscients du problème, nous pouvons proposer aux personnes souffrant d’hypersensibilité aux hautes fréquences (téléphones mobiles, antennes-relais, faisceaux hertziens, faisceaux radar…) une méthode relativement efficace de protection.

Rappelons que ce type de protection est inefficace contre les champs à extrêmement basses fréquences (50 / 60 Hz).

Nous conseillons aux personnes hypersensibles aux hautes fréquences d’acheter des rouleaux de feuilles d’aluminium destinées à l’emballage des denrées alimentaires. Il existe actuellement des rouleaux d’aluminium présentant une bonne résistance mécanique (Toppits® avec alvéoles de renforcement, largeur 44 cm, rouleaux de 10 mètres).

Lorsque la personne doit circuler dans des zones où des champs à hautes fréquences existent, elle glisse sous une casquette ou sous un chapeau (qui peut être élégant) une feuille de cet aluminium modelant le dessus du crâne en forme de casque. La tête est la partie du corps à protéger en priorité (hypophyse, épiphyse, corps calleux, locus niger, hippocampe… qui sont les sièges sensibles aux champs électromagnétiques, de sécrétions d’hormones et de neuromédiateurs essentiels à l’équilibre vital).

Elle protège également sa cage thoracique (coeur) en se confectionnant au besoin un sous-vêtement tapissé de feuille d’aluminium ou réalisé avec une coupe de couverture de survie (mentionnée ci dessus pour la protection des fenêtres).

Signalons au passage que cette technique était recommandée par le Général-Major Médecin de l’Armée de l’Air Belge Edgard Evrard dans l’ouvrage intitulé « Précis de Médecine Aéronautique et Spatiale », Chapitre XXIII, Ed. Maloine, Paris, 1975.
Ceci pourrait se révéler très utile comme protection individuelle en cas d’utilisation d’armes électromagnétiques à micro-ondes [5].

Mise en garde concernant l’aluminium : L’aluminium peut, lorsqu’il est en contact direct et prolongé avec la peau, provoquer des réactions de type allergique chez des personnes sensibles. De plus, la transpiration associée à une certaine acidité de la peau peut activer des phénomènes de corrosion de cet aluminium et ainsi permettre l’absorption par la peau de sels solubles d’aluminium. Rappelons que selon l’état des connaissances actuelles une certaine toxicité de l’aluminium est à prendre en considération lorsque l’exposition à ce métal est régulière (co-facteur de la maladie d’Alzheimer p. ex.). Celle-ci a été révélée lors de l’utilisation jadis de pompes péristaltiques en aluminium dans les hémodialyses.

Les vêtements spéciaux à texture métallique

 

Une de nos collaboratrices a trouvé sur Internet le site d’une firme: « ShieldWorks » Radiation Protection Technology » [6] qui propose des vêtements: casquettes, tabliers, chemises etc. réfléchissant les champs à hautes fréquences. Ces pièces d’habillement sont fabriquées à partir de tissus à trame fine métallique et recouverts d’une couche de métallisation. Le principe de fonctionnement de ce concept est théoriquement plausible (il rejoint le principe de la couverture de survie), mais nous n’avons pas eu la possibilité de mesurer techniquement (avec appareil étalonné) leur efficacité.


Une casquette présentée par ShieldWorks Inc.

A quand le recours aux armures du moyen-âge pour se protéger des champs à hautes fréquences ?

Jean-Marie Danze
Consultant Scientifique et Technique en Biophysique

N.B. Nous exigeons que l’application de ces procédés reste dans le domaine public et ne puisse en aucun cas faire l’objet de quelconques brevets. (14. 01. 2002)

Adresses utiles:
[1] Câblerie d’Eupen, 9, Malmedyer Strasse, B-4700 Eupen (tél: 32.(0)87.59.70.00 (vente uniquement aux professionnels)
[2] Magasins d’accessoires automobiles
[3] MD Diffusion Sprlu , 11, Avenue de la Ramée, B-1440 Braine-le-Château
tél: 32(0)23.66.18.45; fax: 32(0)23.66.05.38; e-mail: jacquesp@freegates.be
[4] Sprimoglass S.A., Parc Artisanal, B-4140 Sprimont (tél. 32(0)43.82.41.74 e-mail: info @sprimoglass.com (vente uniquement aux professionnels).
[5] S.Best, C.W. Smith “L’Homme électromagnétique”, 2ème Ed. en français, Pietteur, (Chapitre 10), Liège (fin octobre 2002).
[6] ShieldWorks Inc., Radiation Protection Technology, 5821 Mt. Sinau Rd. Durham, NC 27705, USA (e-mail: shieldwork@aol.com)
[7] Séminaires de formation, documentation scientifique, ouvrages techniques et mesures sur sites: “Effets des Hautes Fréquences sur la Santé Humaine et Animale”; Fr. Delvaux et J.M. Danze, 22 rue du Chalet, B-4920 Aywaille. Fax: 00.32 (0)43.78.45
[8] Mesures et formation, ouvrages scientifiques et techniques, mesures sur sites: Benoît Louppe ( e-mail: etudesetvie@wanadoo.be– Web : https://www.etudesetvie.be/ ).
Octobre 2002

Des solutions pour se protéger de la pollution électrique

Ne dites plus que vous n’étiez plus au courant…

Actionner un interrupteur ou enfoncer une prise électrique c’est courant. Si on peut dire. Ce que l’on ne dit pas assez c’est que ces actes banals génèrent des champs électromagnétiques de basse fréquence 50 Hertz qui ont des effets pervers sur la santé.

Aujourd’hui il existe des techniques de mesure scientifiques pour identifier les ondes électromagnétiques, celles qui nuisent à votre santé ; à la maison ou au bureau. Nous pouvons intervenir sur le terrain avec des appareils de mesure, à la demande de particulier, d’architectes, de médecins ou de kinés.

La géobiologie devient une science exacte. Elle permet de mesurer et d’évaluer le niveau de nocivité des champs électromagnétiques grâce à l’utilisation d’appareils de mesure étalonnés. Les baguettes de sourcier et le pendule restent un procédé plus subjectif. Ces instruments permettent de sentir des choses, pas de les chiffrer.

Se protéger ?

Le Pr. Kirshvink chercheur américain, professeur de géobiologie au Caltech (Californian Institute of Technology) a démontré qu’il existe dans le cerveau humain cinq millions de petits cristaux de magnétite (aimants naturels) par gramme de cerveau. Ces cristaux sont du même type que ceux trouvés dans certaines bactéries aquatiques vivant dans l’hémisphère nord. Ses cristaux d’aimants naturels augmentent considérablement la sensibilité du cerveau humain à des champs électromagnétiques ambiants. Ce qui pourrait nous laisse penser que les rayonnements magnétiques alternatifs de basse fréquence émis par l’utilisation des appareils électriques irritent ces cristaux en permanence. Inutile de chercher plus loin les causes d’épuisements nerveux en certains lieux.

En ce qui concerne le radon (gaz radioactif naturel) si il partage votre habitation en quantité raisonnable, il suffit d’aérer régulièrement pour s’en débarrasser au fur et à mesure. Mais pour le reste, il est indispensable de se placer le plus possible en zone neutre, surtout si on reste longtemps exposé au même endroit.

Ecarter les appareils électriques (radioréveil, lampe de chevet, chaîne hi-fi…) et supprimer les cordelières électriques sous le lit, rien à moins d’un mètre de la tête du dormeur. La chambre à coucher est l’endroit où l’on est le plus exposé, normal, on y passe du temps. Les champs électriques et magnétiques liés au courant alternatif 50 Hertz doivent être limités au maximum dans les lieux de séjour et de repos ; maximum 5 V/m en champ électrique et 0,5 milli-Gauss (0,05 microTesla) en champ magnétique.

Le respect des distances et des intensités est le moyen le plus simple de s’en protéger. Cependant, il ne faut pas rejeter l’électricité car nous en avons besoin pour notre confort et notre vie, mais il est inutile de s’exposer de longues heures à ces rayonnements.

Les ordinateurs en question…

Au bureau, les risques existent également. La cohabitation rapprochée des hommes, ordinateurs et transformateurs peut entraîner une baisse de l’immunité et de ses mécanismes d’auto-défense. Des problèmes visuels, cutanés, troubles de la mémoire, augmentation des avortements avec plus de 20 heures de travail par semaine ont été rapportés.

Aujourd’hui les fabricants d’ordinateurs offrent des écrans basses radiations (normes suédoises TCO 99, lignes directrices et exigences de marché), à 30 cm de face, on mesure moins de 2 milli-Gauss (mG) d’induction de champ magnétique 50 Hertz, contre 5 à 10 mG pour des anciens modèles ne répondants pas à cette norme. Il faut en tous cas conserver 1 m 20 de distance entre deux opérateurs qui travaillent sur ordinateurs même si une cloison les sépare et 50 cm entre vous et l’écran. En Belgique, un Arrêté Royal du 27 août 1993, comporte l’aliéna suivant : ” Toutes les radiations, à l’exception de la partie visible du spectre électromagnétique doivent être réduites à des niveaux négligeables du point de vue de la sécurité et de la santé des travailleurs “. Il est clair, que la fréquence 50 Hertz fait partie de ces radiations non visibles.

Les Biorupteurs bipolaires®

Certaines solutions techniques existent avec les rupteurs automatiques de secteur (Biorupteurs ®) qui mettent hors tension les circuits des chambres à coucher durant la nuit. Ce type d’appareil se place sur le coffret de fusibles, en aval des fusibles desservant la chambre à protéger. Il fonctionne automatiquement. Cinq secondes après que l’occupant de la chambre a éteint le dernier luminaire, le Biorupteur ® coupe le circuit 220 volt et y supplée par une tension de veille de quelques volts en courant continu de quelques milliampères. Dès que l’on appuie sur un interrupteur de la chambre, le Biorupteur ® détecte la résistance en circuit et réenclenche le 220 volt. Ce système est le plus performant quant au rapport qualité – prix.

Les câbles blindés

Les câbles blindés VMVB mis au point par la câblerie d’Eupen canalisent les champs magnétiques, éliminent les champs électriques 50 Hertz et arrête également la propagation des hautes fréquences (radio, GSM, mobilophones, CB, etc.). De plus, il existe des boîtiers d’encastrement faradisés qui limitent aussi la diffusion de ces rayonnements au niveau des prises et interrupteurs, explique le spécialiste des pollutions électriques.

En conclusion, les solutions techniques existent. Cependant, il est toujours conseillé de demander l’avis d’un spécialiste car chaque lieu diffère dans sa qualité. Une analyse électromagnétique doit toujours être personnalisée au risque d’utiliser des recettes à appliquer sans la moindre prise en compte des facteurs individuels.

Benoît Louppe
Tecn.chimiste, écobiologue, expert en environnement électromagnétique.

Des solutions pour concevoir une installation électrique sans nuisances…

Aujourd’hui, nous pouvons concevoir sainement sans difficulté l’installation électrique d’une maison. La première source de nuisance à laquelle l’homme peut être soumis dans une maison est principalement d’origine électrique. La civilisation nous a apporté l’électricité et aucune technologie ni aucun confort ne sont concevables sans elle. Cependant, les rayonnements électriques et magnétiques alternatifs de très basses fréquences 50 Hz dégagés par les câbles électriques et les appareils peuvent avoir des effets nuisibles sur notre santé et la qualité de notre vie.

Pour assurer un sommeil réparateur et un bien-être dans sa maison, il faut limiter les champs électriques et magnétiques liés au courant alternatif 50 Hz au maximum dans les lieux de séjour et de repos. L’intensité de champ électrique maximum tolérée sera de 5 V/m et 0,5 mG pour l’intensité du champ magnétique. Pour arriver à ce résultat, plusieurs solutions existent.

Tout d’abord, il est indispensable de raccorder toutes les masses métalliques des luminaires à la terre de façon à récolter un maximum de champs électriques.

La valeur de la résistance de terre (piquet ou terre à fond de fouille) ne devrait jamais dépasser 5 à 10 Ohms pour assurer une bonne élimination des champs électriques vers la terre. De même qu’elle doit absolument être placée en dehors de toute source de courant vagabond (poteau électrique, pylône, transformateur).

Lorsque l’installation est réalisée en câbles traditionnels 3 fils VVB tubés, il est indispensable de concevoir l’installation électrique en « épis ». Il s’agit de faire passer tous les câbles traditionnels dans les halls et d’alimenter par l’extérieur les pièces de la maison. Ensuite, toute la masse de câble sera ramenée vers le coffret de fusible situé dans une pièce éloignée des zones de repos et de travail (ex : garage). Ce coffret sera choisi de préférence en métal et mis à la terre (faradisation).

Il existe également une solution encore plus performante : il s’agit d’utiliser du câble blindé absorbant VMVB. Ce câble est issu des recherches menées sur la compatibilité électromagnétique et il offre la meilleure protection connue actuellement contre les perturbations émises par les réseaux électriques dans les habitations, et ce sur trois plans :

  • Les champs électriques : simplement récoltés par un blindage en aluminium relié directement à la terre par un fil de drain distinct du fil jaune/vert électrique.
  • Les champs magnétiques : le matériau utilisé est une résine constituée d’une poudre de ferrite et qui contribue à contenir le champ magnétique à l’intérieur du câble. Une partie du courant induit est récolté ensuite par le blindage en aluminium et renvoyé à la terre.
  • Les hautes fréquences : généralement captées et véhiculées par les réseaux de distributions, les hautes fréquences seront atténuées par la gaine en résine constituée de ferrites et transformées par résonance électromagnétique en chaleur.

Ce câble se pose et se travaille de la même manière qu’un autre câble mais ne se tube pas. Ce câble nous protège uniquement jusqu’à la prise de courant mais pas au-delà.

C’est la raison pour laquelle un complément dans la protection des chambres à coucher sera nécessaire. Il consiste à placer un rupteur automatique de secteur bipolaire. C’est un petit boîtier qui est placé après le fusible correspondant au circuit de la chambre à coucher et qui est destiné à couper automatiquement la tension électrique à l’origine du champ électrique dès l’instant où le dernier appareil ou luminaire s’éteint. Il rétablit le courant aussitôt que l’on enclenche un interrupteur de la chambre. Il existe plusieurs marques d’appareils allemand, français et belge. Mais la condition indispensable pour assurer une protection adéquate, c’est qu’il soit bipolaire. En effet, il existe sur la marché des appareils qui sont uniquement monopolaires. Tout près de chez nous, il existe un appareil de fabrication belge offrant tous les avantages pratiques économiques et techniques qu’il faut pour garantir un bon résultat. Cet appareil s’appelle le BIORUPTEUR de PSO.

Benoît Louppe
Tecn.chimiste, écobiologue, expert en environnement électromagnétique.

Compte rendu des mesures d’antennes relais pour téléphones cellulaires (G.S.M).

Notre bureau « Etudes et Vie » est régulièrement appelé pour réaliser un dépistage approfondi de la densité de puissance générée par les antennes relais de téléphones cellulaires.

Nous avons réalisés des mesures un peu partout en Belgique. Une des régions les plus concernée par l’implantation des antennes est Bruxelles capitale et la périphérie.

De même que plusieurs agences immobilières nous demandent de déterminer si les antennes relais implantées sur le toit des immeubles sont en relation avec les troubles de la santé constatés par les propriétaires ou les locataires vivant dans les appartements.

Les riverains se plaignent souvent après l’implantation des antennes à moins de 300 mètres de leur maison ou appartement de : troubles de la concentration et de la vigilance, fatigue chronique, rougeurs de la peau et desquamation du cuir chevelu, perte partielle des cheveux, perturbations de l’audition, troubles cardiaques, irritabilité et nervosité, insomnies, hypersensibilité anormale, maux de tête… Des pertes de poils et une « apparente fragilité » ont parfois été observé chez leurs animaux domestiques.

Notre travail ne consiste pas a établir un lien causal entre l’influence des rayonnements des antennes et les effets observés. Nous réalisons simplement un dépistage à la demande d’un particulier ou d’une société. Il s’agit de déterminer s’il existe une probabilité plausible pour que les troubles constatés soient en relation avec les rayonnements dégagés par des antennes. Nous interprétons uniquement les mesures en fonctions des études scientifiques indépendantes les plus récentes et des « standards » proposés par les différents pays.

Le matériel que nous utilisons pour le dépistage des hyper-fréquences est l’appareil C.A 43. Il possède une sonde isotropique à large bande passante qui permet la mesure des champs électromagnétiques pour des fréquences comprises entre 100 KHz et 2,5 GHz. Cet appareil possède une sortie bidirectionnelle sur fibre optique qui offre l’accès à toutes les informations pour l’impression et le traitement des mesures sur un PC portable. Sa sensibilité est de l’ordre de 0,1 µW/cm2 (de 0,1 à 1999 µW/cm2) pour la densité de puissance et de 0,1 V/m (0,1 à 199,9 V/m) pour le champ électrique.

Nous avons rencontrés des riverains qui vendent leur maison car ils sont devenus malades ou hypersensibles depuis la mise en fonction des antennes ! Ceux-ci rencontrent généralement des difficultés à vendre leur bien immobilier. Et souvent après de nombreuses négociations, il la vende avec une perte de la valeur réelle pouvant s’élever jusqu’à 30 % ! Dans ce cas le préjudice est considérable….

Nous constatons lors des mesures de rayonnements électromagnétiques dégagés par les antennes que ce ne sont pas les immeubles situés sous les antennes qui sont le plus exposés aux rayonnements mais ceux situés en face. Nous dépassons rarement une densité de puissance de 0,1 µW/cm2 (champ lointain), à ces endroits et au dernier étage un champ électrique de 0,7 V/m (champ proche). Cependant, au niveau des rampes métalliques des balcons, nous mesurons des émissions secondaires d’une intensité pouvant aller de 0,3 à 1,5 V/m en champ électrique de haute fréquence. De plus, certaines personnes vivants dans des appartements situés au dernier étage, juste en dessous des antennes relais, reçoivent plus de rayonnements au niveau de leur terrasse car les antennes se situent souvent à une distance de moins de 3 mètres. Ces personnes devront limiter les expositions à l’extérieur au niveau des terrasses et balcons.

Remarque : Toutes les mesures peuvent être réalisées soit en champ lointain c’est-à-dire en densité de puissance (µW/cm2) ; donc, à plusieurs longueurs d’ondes de la source, soit en champ proche ; c’est-à-dire avant la zone de Fraunhofer (champ lointain). En 900 MHz, étant donné la dimension assez fréquente de 2m de l’antenne d’une station de base, il en résulte une grandeur d’environ 24 m suivant la formule 2D2/? pour le champ proche.

Les antennes relais peuvent être implantées sur un pylône, un château d’eau, un immeuble à appartements ou une maison communale etc…

Les mesures obtenues en Belgique suivant les distances en face des antennes relais sont très variables. La puissance émise par les antennes va déterminer la densité de puissance mesurée.

Les opérateurs ou sociétés de télécommunication appliquent généralement les recommandations (ENV 50166-2), du CENELEC (Comité Européen de Normalisation Electrotechnique). Cependant, ces recommandations ne tiennent compte que des effets thermiques des rayonnements dégagés par les antennes. Généralement, l’exposition du public aux antennes se trouve en dessous des valeurs recommandées par le CENELEC c’est-à-dire : 450 µW/cm2 en 900 MHz, pour 6 minutes d’exposition du corps en entier. Mais ces valeurs ne tiennent pas compte des effets possibles à long terme.

Les antennes sont généralement installées sur la corniche d’un bâtiment ou sur un mât. De cette manière, l’opérateur optimise le fonctionnement technique des antennes mais ceci sans tenir compte de l’environnement vivant à proximité. Ceci dit, nous mesurons généralement moins de rayonnement à l’intérieur d’une maison qu’à l’extérieur. Les murs et les plafonds constituent souvent un obstacle pouvant dans certains cas atténuer le rayonnement.

En Belgique, à une distance de moins de 50 mètres dans l’axe d’une antenne à panneau, nous mesurons un champ électrique de 0,1 à 4 V/m. A 100 mètres la densité de puissance mesurée sera généralement inférieure entre 0,1 V/m . A 300 mètres, nous trouvons un champ électrique inférieur à 0,1 V/m. Cependant, il est toujours possible que le champ électrique varie au cours du temps en fonction de la charge et du coefficient d’amplification appliqué sur les antennes, selon les besoins des utilisateurs. Seuls des contrôles régulier peuvent donner une idée valable de l’exposition dans le temps.

Benoît Louppe
Tecn.chimiste, écobiologue, expert en environnement électromagnétique.

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