Votre smartphone est toujours actif et émet des ondes même quand vous ne l’utilisez-pas pour téléphoner. Cette exposition insidieuse est souvent totalement méconnue des utilisateurs.
Comment s’en protéger ?
En évitant au maximum le contact direct de votre téléphone mobile avec votre corps :
-Ne le laissez pas dans vos poches (pantalons, chemises, etc)
-Posez-le près de vous si vous ne l’utilisez-pas plutôt que de le garder à la main
-Encore moins dans un soutien-gorge pour les jeunes femmes
-En privilégiant toujours en déplacement les sacs ou poches extérieurs des vestes et manteaux.
-En utilisant les commandes vocales pour lancer un appel ou une recherche.
En ne téléphonant jamais avec le mobile à l’oreille :
Et en préférant la fonction haut-parleur ou échange vidéo de votre smartphone Pour des conversations « confidentielles », utilisez un Kit main libre dit « Air tube ». Les kits des fabricants vont concentrer les ondes dans le conduit auditif. Le cordon faisant antenne. Voir les recommandations du Département de la santé Californien.
Et surtout préférez toujours les zones de bonnes couvertures pour communiquer (3 et 4 barres sur l’écran de votre mobile)
Évitez de téléphoner en vous déplaçant (voiture, trains, métro, etc) ou dans les zones de mauvaise connexion (1 et 2 barre sur l’écran de votre mobile). Vos téléphones portable vont se mettre en puissance maximum et vous exposer encore plus.
En préservant la période de repos consacrée au sommeil:
Ne mettez-pas votre smartphone sous votre tête ou votre oreiller
Mettez-le à distance de votre lit et si possible en mode avion ( les différentes sollicitations dues à votre téléphone portable peuvent gravement nuire à votre repos et à votre équilibre psychologique du fait d’un sommeil peu récupérateur)
Et pour les malades et les porteurs d’implants cardiaques :
Les malades cardiaques doivent éviter de garder leurs téléphones au contact du corps et en particulier au niveau d’une poche de chemise ou de veste
Femmes enceintes
Des consignes plus strictes pour les femmes enceintes
Évitez impérativement tous les contacts entre un appareil connecté et le ventre de la futur maman à tous les stades de la grossesse
A la naissance de l’enfant s’assurer de garder le téléphone portable à distance de l’enfant y compris pour les nounous ou le personnel soignant.
Enfants
En retardant pour les enfants l’âge du premier téléphone après 14 ans
Toutes les recommandations ci-dessus sont encore plus importantes pour les enfants et les jeunes dont la morphologie est encore plus sensible aux niveaux d’expositions aux ondes. Les niveaux de sécurité n’ont été mises en place que pour des adultes, qui plus est de grande taille (militaire GI américain).
L’ANSES a particulièrement insisté sur ce point lors de son rapport de juillet 2016. state= »open »]
Professionnels
Dans le milieu professionnel une approche encore plus rigoureuse de votre employeur
Celui-ci doit vous fournir un smartphone avec un DAS (Débit d’absorption spécifique) tête et tronc le plus faible possible (la réglementation étant toujours défaillante à ce jour, la seule protection réelle est de maintenir votre téléphone à distance).
Pour éviter l’utilisation de plusieurs téléphones portables, prévoir des doubles SIM ou plus ce qui va limiter l’exposition par deux ou par trois
La fourniture indispensable de Kit mains libres AIR TUBE surtout dans les endroits en open space où téléphoner en haut-parleur est impossible.
En fonction des flottes de téléphones portables déjà en place , s’assurer de leurs niveaux de DAS réels en utilisant la base de données existantes DATA ANFR que nous les avons obligés à publier.
En cas de DAS élevés, en informer les employés et prévoir un signalement et un suivi auprès de la médecine du Travail. Si possible prévoir au plus vite un remplacement et une fiche de bonne utilisation.
Prof. em. Prof. Dr. med. habil. Karl Hecht (Allemagne) (*)
Dans une interview réalisée par Lothar Moll dans le documentaire de Klaus Scheidsteger(1), le Prof. Dr. med. Karl Hecht nous explique la différence fondamentale qui existe entre les fréquences de résonance de Schumann (champ pulsé naturel de la Terre) de 7,83 Hz et celles du wifi (pulsée à 10 Hz) (2).
L’onde de Schumann s’est développée dans notre organisme au cours de l’évolution.
Elle contrôle toute notre horloge biologique interne pour parler simplement.
Les ondes de 10 Hz comme les ondes produites par le wi-fi sont en impulsions d’extrêmement basses fréquences (hyperfréquences pulsées en extrêmement basses fréquences). Cela signifie que se sont de fortes impulsions qui ne sont pas ondulatoires.
Les ondes wi-fi sont de puissant déstabilisateurs de l’organisme. Nous devons faire très attention parce que ces ondes, ont aussi la capacité de nous perturber. De nombreuses preuves existent !
Les humains possèdent une mémoire de la douleur et de la même manière, ils ont une mémoire vis à vis des ondes radios (ou aux modulations des hyperfréquences).
Même après la disparition des effets d’un rayonnement, les symptômes peuvent toujours réapparaître.
Il existe des études qui prouvent qu’une fois que le wi-fi s’est établi d’une manière négative dans les mécanismes myoélectriques de l’organisme, l’être humain souffre mais il ne sait pas pourquoi.
Nous, ainsi que tous les médecins, devons empêcher aussi vite que possible, le développement de cette mémoire de la douleur. C’est-à-dire, le développement d’une mémoire aux ondes radios.
Cela peut conduire à la catastrophe. Comme la mémoire de la douleur qui peut persister plusieurs années dans l’organisme, notamment quand elle est générée par des ondes aussi intenses que celles provenant du wi-fi. Par la suite, cela peut avoir de lourdes conséquences car il s’agit de mécanismes de stress qui fonctionnent en permanence. Il n’est pas étonnant que des burn-out et des dysfonctionnements puissent se développer de cette façon-là.
Une mesure électromyographique a montré en particulier chez les sujets préalablement exposés aux effets prolongés du wi-fi que même sans exposition aux ondes électromagnétiques, la composante de 10 Hz reste présente.
Vous pouvez voir ci-dessous l’électromyogramme (courbe du bas en rouge) qui montre l’activité électrique des muscles et l’électrocardiogramme (courbe du haut en jaune) qui montre l’activité électrique du cœur. Une fois que vous commencez à générer des ondes radios, vous pouvez voir ici le cycle de 10 Hz du wi-fi qui apparaît.
Électromyogramme (EMG) enregistré lors d’une exposition à une fréquence d’impulsion de 10 Hz- avec le routeur WLAN (Wi-fi) en fonctionnement.
Figure 1 : EMG (Électromyogramme ) après une longue exposition aux ondes WLAN (wi-fi) 36 heures avant.
-à gauche : une série d’EMG au cours du temps (courbe du haut : comparaison avec l’ECG (électrocardiogramme) au cours du temps)
-à droite : EMG, domaine de fréquence par transformation en série de Fourier (FFT)
Figure2 : même procédure que la figure 1, après 3 minutes d’exposition WLAN (wi-fi)
Figure 3 : identique à la figure 2 mais 30 secondes plus tard.
EMG témoin, 6 minutes après l’exposition.
Même après avoir coupé la source de wi-fi, l’oscillation demeure. Cela signifie que le cycle de pulsations du wi-fi est mémorisé dans le tissu musculaire. Comme dans le cas de la mémoire de la douleur, une mémoire d’ondes radios s’est développée, ce qui doit être pris en compte.
Selon l’auteur de l’étude, cela peut être terrible pour nos enfants et les jeunes, en particulier dans les écoles où le wi-fi serait introduit. Étant donné que les enfants sont beaucoup plus sensibles que les adultes, cela peut endommager gravement le système nerveux ainsi que l’organisme tout entier.
Cela signifie que les enfants pourraient bien être affaiblis toute leur vie !
En fait, nous sommes soumis au stress constant de cette pulsation wi-fi, et à cause de cela, le système immunitaire est affaibli. On devient plus sensible et selon son mode de vie, on peut partiellement compenser les effets ou devenir vraiment très malade voire même se suicider.
Autrement dit, même quand le wi-fi est désactivé, on conserve toujours la mémoire des fréquences du wi-fi dans nos cellules. Les études scientifiques l’ont prouvé. C’est incroyable et dangereux ! Il faut garder cela à l’esprit. En outre, d’autres études montrent depuis bien longtemps que si ces ondes frappent constamment l’être humain, elles ont tendances à s’accumuler. Ceci signifie qu’elles se renforcent constamment. C’est le deuxième facteur qu’il faut prendre en compte. Cela veut dire également que les personnes deviennent de plus en plus sensibles et plus malades. De nombreuses maladies peuvent survenir, surtout le burn-out, les maux de tête et les troubles du sommeil. Tout cela est lié !
Beaucoup de jeunes utilisent leur téléphone portable et ils deviennent suicidaires ou dépressifs. Lorsqu’ils sont dans un état fort dépressif et que le risque d’un suicide apparaît, ils doivent être aidé.
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(*) Prof. Karl Hecht, né en 1924.
– Dr med. habil. Professeur de neurophysiologie et professeur émérite de physiologie pathologique expérimentale et clinique de l’Université Humboldt (Charité) à Berlin.
-Membre de l’Académie internationale d’astronautique. -Membre de l’Académie des sciences de Russie. -Président d’honneur de l’Académie européenne de prévention médicale. Au cours des 20 dernières années, ses principales recherches furent orientées dans les domaines tels que : le stress, le sommeil, la chrono-médecine, la médecine environnementale, la médecine spatiale,ainsi que les sciences de la santé et la naturopathie holistique.£
Il est l’auteur de 48 ouvrages spécialisés et documentaires. Il a également publié plus de 800 articles scientifiques dans des revues nationales et internationales.
Rencontre de Benoît Louppe, directeur du bureau Etudes & Vie avec le Pro. Dr. Med. habil. Karl Hecht du 4 au 6 octobre 2019 à Mainz (Allemagne). Symposium sur la 5 G et les conséquences des technologies sans fils sur la santé.
(*) Sources :
(1) Lothar Moll et Klaus Scheidsteger – Documentaire allemand traduit en français : « Les effets des ondes de la radiocommunication mobile sur la santé – Vérifier les faits ». 2019
(2) Prof. em. Prof. Dr. med. habil. Karl Hecht “Welche Unterschiede bestehen für die men-schliche Gesundheit bei Wirkungen des Schumann-10-Hz geomagnetischen Felds und bei Wirkung der 10-Hz-Pulsation der WLAN elektromagnetischen Strahlungen?”
(3) Prof. em. Prof. Dr. med. habil. Karl Hecht – Dr. rer. nat. Hans-Ulrich Balzer I.S.F. Institut für Stressforschung Forschung und Entwicklung – “Biologische Wirkungen Elektromagnetischer Felder im Frequenzbereich 0 – 3 GHz auf den Menschen Studie russischer Literatur von 1960 – 1996” – Berlin, 1997.
Copyright – Traduction et présentation – Benoît Louppe 08/2019
Critique par les associations britanniques de l’etudes danoise ne démontrant aucun risque de tumeur du système nerveux central pour les utilisateurs de téléphones mobiles
Anglais:.
Objective To investigate the risk of tumours in the central nervous system among Danish mobile phone subscribers.
Design Nationwide cohort study.
Setting Denmark.
Participants All Danes aged ?30 and born in Denmark after 1925, subdivided into subscribers and non-subscribers of mobile phones before 1995.
Main outcome measures Risk of tumours of the central nervous system, identified from the complete Danish Cancer Register. Sex specific incidence rate ratios estimated with log linear Poisson regression models adjusted for age, calendar period, education, and disposable income.
Results 358.403 subscription holders accrued 3.8 million person years. In the follow-up period 1990-2007, there were 10.729 cases of tumours of the central nervous system. The risk of such tumours was close to unity for both men and women. When restricted to individuals with the longest mobile phone use—that is, 13 years of subscription—the incidence rate ratio was 1.03 (95% confidence interval 0.83 to 1.27) in men and 0.91 (0.41 to 2.04) in women. Among those with subscriptions of ?10 years, ratios were 1.04 (0.85 to 1.26) in men and 1.04 (0.56 to 1.95) in women for glioma and 0.90 (0.57 to 1.42) in men and 0.93 (0.46 to 1.87) in women for meningioma. There was no indication of dose-response relation either by years since first subscription for a mobile phone or by anatomical location of the tumour—that is, in regions of the brain closest to where the handset is usually held to the head.
Conclusions In this update of a large nationwide cohort study of mobile phone use, there were no increased risks of tumours of the central nervous system, providing little evidence for a causal association. source:
http://www.bmj.com/content/343/bmj.d6387
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Critique de Vicky Fobel, juriste britannique directeur de l’association MobileWise:
Le 20 Octobre 2011 – Londres – Une nouvelle étude publiée aujourd’hui dans le Journal de Médecine Britannique (British Medical Journal (sous embargo depuis 23h30) conclu que les téléphones mobiles n’augmentent pas le risque de développer une tumeur du système nerveux. Cependant, les scientifiques, les militants britanniques et ailleurs dans le monde, l’étude est rejetée considérant qu’elle était avait des manquements graves et qu’elle comportait des propos rassurants et trompeurs vis à vis des aux médias et du public concernant la sécurité des portables.
L’étude – L’usage des téléphones mobiles et le risque de tumeurs cérébrales : mise à jour de l’étude cohorte danoise – Ils ont examiné les données à l’ensemble de la population danoise âgée de 30 ans et plus qui est née au Danemark après 1925 et en subdivisant ces données entre les abonnés et non abonnés au téléphone mobile avant 1995.
Cela fut réalisé afin de comparer le taux de tumeur du cerveau au sein de ces deux groupes. Elle conclu qu’il n’y avait aucune augmentation comparative dans le développement des tumeurs du cerveau chez les utilisateurs du téléphone mobile.
Malgré cette conclusion d’apparence simple et claire, l’étude danoise est en réalité trompeuse et mensongère selon les scientifiques et les militants britanniques et américains qui ont examinés les données.
Premièrement, l’étude prétend qu’il s’agit d’utilisateurs à long terme (ce qui est crucial lorsque l’on regarde l’incidence des tumeurs du cerveau, qui se développent sur une période de latence de +- 30 ans), lorsqu’en effet, la période maximum d’utilisation confirmée s’est déroulée uniquement sur sept ans et le minimum était d’une année.
Par ailleurs, l’étude exclue les utilisateurs professionnels qui étaient de loin les plus importants utilisateurs au Danemark dans les années 1990. Cela élimine ceux qui avaient le plus haut risque de développer des tumeurs et qui pouvaient fortement gonfler le risque du groupe comparé avec les non utilisateurs.
Ils concluent aussi que les « non-utilisateurs ont commencés à utiliser leur téléphone après que l’étude ne soit commencée. Ensemble, ces méthodes déforment les découvertes en minimisant grandement la différence de risque entre les utilisateurs de téléphones mobiles et les non-utilisateurs.
Telles sont les failles présentes dans l’étude que Denis Henshaw, Professeur émérite en ce qui concerne effets des rayonnements sur l’homme de l’Université de Bristol en déclarant “qu’ il considère que les conclusions de l’étude sont sans valeurs”. Et il continue en disant : ” les chercheurs ont mal classés les 88 % de la population Danoise qui a commencé à utiliser un téléphone mobile après 1995. Cette étude comporte de graves lacunes, trompe le public et les décideurs sur le fait que la téléphonie mobile peut-être utilisée en toute sécurité “.
De plus, les chercheurs eux-mêmes ont admit que les analyses étaient fausses. Ils indiquent dans leur rapport : ” une des limites de l’étude est le manque de classification de la limitation du niveau d’une exposition potentielle. Les détendeurs d’abonnements qui n’utilisent pas leur téléphone mobile seront de manière fausse classés parmi les personnes exposées alors qu’elles devraient l’être dans celles qui ne sont pas exposées. Parce que nous avons exclus les abonnés des entreprises, les utilisateurs de téléphones mobiles qui n’ont pas d’abonnement à leur nom ont été classés à tort dans les groupes non exposés. En outre comme les données sont valables pour les abonnements jusqu’à seulement l’année 1995, les personnes avec un abonnement contracté en 1996 ou plus tard, sont classés comme non utilisateurs. »
L’épidémiologiste Dr Devra Davies américaine de l’Environmental Health Trust in the US dit que cela n’est pas nouveau, mais une extension de l’étude danoise publiée il y a deux ans. Elle fut vivement critiquée à l’époque et n’était pas considérée par l’OMS lorsque celui-ci a revu les risques des téléphones mobiles et les a classés dans les substances potentiellement cancérigènes en mai 2011.
Dernièrement, l’étude est décrite par le journal médical britannique “BMJ” comme la plus large étude de ce genre jusqu’à aujourd’hui lorsqu’en effet c’est largement considéré comme la plus grande étude cohorte (en opposition aux études cas-contrôle) qui en dépit d’être « grande » utilise des méthodes inappropriées pour étudier des maladies rares comme les tumeurs du cerveau.
Ceci parce qu’il n’y a pas généralement assez d’incidence de maladies au sein d’une étude cohorte pour en tirer des conclusions valables.
Vicky Fobel, directeur de MobileWise, une organisation de bienfaisance sur le téléphone mobile et la santé dit : « “cette étude et le communiqué de presse font la promotion des découvertes qui trompent le public en impliquant les utilisateurs des téléphones mobiles comme si tout était clair. L’étude montre seulement au travers d’une mauvaise analyse des données qu’ une utilisation à court terme de l’usage des téléphones mobiles en sous estimant gravement les risques. Toutes les autres études menées à long terme sur les risques ont trouvé un lien avec l’usage du téléphone mobile et le développement des tumeurs du cerveau.
Cette étude donne de fausses informations rassurantes et détourne l’attention de notre travail d’aide au public spécialement les enfants pour réduire le risque du téléphone mobile. »
L’organisation “MobileWise” est prêt à publier un rapport sur le nombre croissant de preuves qui démontrent le lien entre l’usage du téléphone mobile et les risques pour la santé incluant les tumeurs du cerveau, l’infertilité, les dommages causés à l’ADN, et les implications en matière de politique de santé publique.
Les téléphones mobiles cassent les filaments d’ADN et dégradent les génomes
Communiqué de Presse de l’Institut des Sciences dans la Société
(The Institut of Science in Society) – 17. 01. 2005
Un nouveau rapport d’une étude étendue à l’Union Européenne confirme les risques de l’exposition aux rayonnements électromagnétiques, mais ne démontre pas les risques pour la santé. “Donc, à quoi sert cette recherche ?”, demandent le Dr. Mae Wan Ho etle Prof. Peter Saunders.
Les sources de cet article sont sur le site http://www.i-sis.org.uk
Les enfants âgés de moins de 8 ans ne devraient plus utiliser de téléphone mobile et ceux dont l’âge est compris entre 8 et 14 ans ne devraient les utiliser qu’en cas d’absolue nécessité. C’est ce que déclare à titre de mise en garde le Prof. William stewart, Président du Bureau National Britannique de Protection contre les Radiations (NRPB). Le Prof. Stewart a formulé la même mise en garde il y a cinq ans, lorsqu’il présidait une enquête ayant abouti au “Rapport Stewart concernant les Téléphones Mobiles et la Santé”. Mais, ce conseil a été ignoré. Un enfant sur quatre dont l’âge est compris entre 7 et 10 ans possède maintenant un téléphone mobile, c’est-à-dire deux fois plus qu’en 2001.
Dans un nouveau rapport publié le 12 janvier 2005, Le Prof. W. Stewart ne se contente pas de répéter sa mise en garde indiquant que enfants courent le plus de risques, mais il demande une révision du processus de déploiement des stations de base. Il a été dit qu’il a fait état de nouvelles preuves suggérant qu’il puisse exister des implications possibles pour la santé.
Cette preuve est issue d’une étude étendue à toute l’Europe au cours de ces quatre dernières années, laquelle une fois de plus n’aurait pas prouvé que les champs électromagnétiques émis par les téléphones mobiles ainsi que par d’autres sources soient des risques pour la santé. Néanmoins ceci a rendu W. Stewart “plus concerné” qu’il y a cinq ans, bien qu’il ait estimé que cela ne soit pas suffisant pour recommander une action plus décisive.
Quelle science faut-il financer ?
Pourquoi les débats concernant la sécurité des nouvelles technologies, comme les organismes génétiquement modifiés et la téléphonie mobile se prolongent-ils? Pourquoi les conclusions ne semblent-elles jamais établies – pour autant qu’en sciences, rien ne puisse être définitivement établi – avant que les produits soient mis sur le marché ? C’est au moins en partie parce qu’en premier lieu nous manquons à la fois des critères explicites du financement de la recherche scientifique – par exemple pour déterminer s’il est sain, éthique et s’il apporte une contribution réelle à la société – et d’un système d’audit pour vérifier l’efficacité de nos dépenses en recherche et développement.
Par conséquent, la recherche concernant la sécurité des nouvelles technologies n’est mise en œuvre que longtemps après que celles-ci soient mises sur le marché, à condition que finalement elle se fasse. A ce stade, évidemment, l’industrie a investi de grandes quantités de capitaux et il s’exerce une forte pression sur les scientifiques et sur le législateurs pour qu’ils ne fassent pas courir des risques à ces investissements. Au lieu d’appliquer le “principe de précaution”, en vertu duquel les développements ne devraient pas être mis en œuvre avant que l’on ait acquis la conviction qu’ils soient sûrs, au delà d’un doute scientifique raisonnable, les législateurs appliquent le “principe d’anti-précaution” qui requiert des preuves concluantes de nuisances avant que toute action puisse se justifier. Ce n’est pas dans l’intérêt public de dissimuler la charge de la preuve de cette manière, mais c’est finalement trop vraisemblablement ce qui va se produire lorsque tant d’argent est en jeu.
Nous devrions disposer de recherches orientées vers la sécurité longtemps avant que de grandes dépenses soient faites pour le développement du produit. Et les scientifiques que nous financerions devraient répondre à des questions approfondies et mener des expérimentations apportant des réponses claires concernant à la fois les risques pour la santé et les mécanismes de base qui trop souvent ne sont pas compris.
Malheureusement l’étude étendue à toute l’Europe, concernant les effets biologiques des champs électromagnétiques ne satisfait à aucun de ces critères.
Une étude majeure sans conséquence…
L’étude européenne extensive récente, connue sous le nom de “REFLEX” a découvert que les radiations émises par les téléphones mobiles cassent les filaments d’ADN dans les cellules humaines. Mais, selon le rapport final de 259 pages, ceci ne signifierait pas que les téléphones mobiles soient dangereux pour la santé.
L’étude a impliqué 12 groupes de recherche dans 7 pays européens entre 2000 et 2004. Cela a coûté plus de 3 millions d’Euros (2.059.450 Euros de l’Union Européenne, 506.774 Euros du Gouvernement suisse, 191.265 Euros du Gouvernement finlandais et 522.629 Euros de la Fondation Verum en Allemagne). Les équipes ont étudié les champs électromagnétiques de la plage des extrêmement basses fréquences (ELF) produits par les réseaux et les appareils électriques, ainsi que la plage des champs des fréquences radio émis par les téléphones mobiles. Une grande attention a été accordée à la standardisation des expositions aux équipements et aux normes, ainsi qu’à d’autres contrôles de qualité.
On aurait pu s’attendre à ce que dans une étude d’une telle importance, des efforts concertés aient pu produire des réponses plus définitives en matière de sécurité. Il n’en fut rien.
Un défaut de conception et d’étendue
Les laboratoires ont dirigé leurs études sur les cellules et ont recherché les effets aigus sur des molécules après exposition de courte durée, de 6 à 24 heures ou tout au plus de quelques jours, aux champs électromagnétiques. Les effets d’expositions à long terme n’ont pas été étudiés. De plus, les chercheurs se sont focalisés sur des intensités de champs se situant aux alentours des limites supérieures d’exposition (environ 1 mT(1)pour les extrêmement basses fréquences et un taux d’absorption spécifique –SAR- de 2 Watts/kg pour les tréquences radio. Beaucoup de scientifiques considèrent que ces valeurs sont beaucoup trop élevées car elles sont destinées à éviter un échauffement excessif des tissus vivants, plutôt que des effets non thermiques comme ceux qui provoquent des ruptures d’ADN.
Néanmoins, plusieurs équipes ont mis en évidence des ruptures significatives de filaments d’ADN parmi des cellules humaines et animales à des niveaux d’exposition loin en dessous des valeurs limites officielles. Les ruptures d’ADN ont été observées après 15 heures d’exposition à des champs électromagnétiques à extrêmement basses fréquences (ELF) de 35 microtesla (= 350 mG), et après 18 heures d’exposition à 20 microteslas ( = 200 mG). De manière similaire, pour la plage des fréquences radio, des ruptures d’ADN ainsi que des aberrations chromosomiques ont été observées a un niveau de SAR de 0,3 W/Kg.
Cette unique constatation révèle la futilité de l’entièreté de l’exercice. Les expériences ont été réalisées in vitro. On nous dit maintenant que selon les expérimentateurs, aucun résultat d’expérience in vitro, – c’est-à-dire aucune conclusion concevable des ces expériences – n’aurait pu infirmer qu’il puisse exister un risque pour la santé. Pourquoi alors ont ils réalisé ces expériences ? Pourquoi ont-ils trouvé la justification pour demander aux contribuables européens de financer leurs travaux à titre de contribution à la santé publique ?
Qui bénéficie de ces recherches ?
Tout en niant que les résultats de ces recherches puissent nous expliquer quoi que ce soit à propos des risques pour la santé, le coordinateur des études, Franz Adlkofer de la Fondation VERUM déconseillait l’usage des téléphones mobiles lorsque des téléphones fixes sont disponibles et il recommandait en outre d’utiliser un téléphone muni d’un kit “mains libres” lorsque c’est possible. “Nous ne voulons pas créer de panique, mais il est souhaitable de prendre des précautions” a-t’il déclaré en ajoutant que les recherches complémentaires nécessaires prendront encore quatre ou cinq ans.
Ceci convient très bien aux industriels de la téléphonie mobile qui gagnent 100 billions de dollars par an. Ils ont en effet insisté sur le fait qu’aucune preuve d’effet nuisible des champs électromagnétiques n’a été apportée. Environ 1;5 billions de personnes dans le monde utilisent maintenant des téléphones mobiles et on s’attend à ce que 650 millions de téléphones mobiles aient été vendus l’année dernière. Le coordinateur des études est clairement concerné par les risques possibles, mais pas au point de suggérer que l’industrie fasse quelque chose à ce sujet, même pas une campagne pour alerter le public afin qu’il puisse se faire une idée.
En disant que puisqu’ils n’ont pas été capables de tirer des conclusions, les scientifiques peuvent espérer un nouveau budget pour les quatre ou cinq prochaines années. Mais puisque leurs recherches ne nous ont rien enseigné de nouveau et étaient destinées à ne rien nous dire de neuf, pourquoi devrions nous continuer à payer? De plus, les résultats sont déjà suffisamment préoccupants, même si ce qu’ils apporte ne fait que confirmer ce que nous savons déjà.
Nos craintes sont confirmées
En dépit de ses limites, l’étude REFLEX a confirmé des découvertes importantes déjà rapportées dans la littérature scientifique. Henri Lai et Narenda Singh à l’Université de Washington, Seattle, USA, parmi d’autres, ont détecté des ruptures de filaments d’ADN dans des cellules de cerveau de rats exposés à des champs de micro-ondes bien plus faibles et ce, déjà depuis les années 1990. Leurs résultats ont été confirmés dans plusieurs autres laboratoires.
L’étude REFLEX a également découvert que l’exposition à des champs électromagnétiques, à la fois dans la plage des extrêmement basses fréquences (ELF) et dans la plage des fréquences radio (RF), induit des augmentations significatives d’aberrations chromosomiques dans les fibroblastes humains (cellules de la peau); il s’agit d’intervalles, de ruptures, de chromosomes dicentriques (deux centromères) et de chromosomes fragmentés. Les intervalles augmentent de 4 fois, les ruptures de 2 fois, les chromosomes dicentriques et les fragments acentriques de 10 fois. L’exposition aux extrêmement basses fréquences (ELF) et aux fréquences radio (RF) induit une même incidence plus élevée d’intervalles et de ruptures chromosomiques ainsi que de chromosomes dicentriques et de fragments acentriques (100 fois plus). Ces aberrations chromosomiques ont également été observées antérieurement (consulter le site http://www.i-sis.org.uk – SiS 17) et sont maintenant considérées comme le signe d’une instabilité du génome, liée au cancer, par un nombre important de scientifiques.
En effet, l’étude REFLEX a découvert que les champs électromagnétiques à extrêmement basses fréquences (ELF) exalte la promotion de la croissance des cellules de neuroblastomes humains, aux environs de 12 % après 48 heures d’exposition à 10 microteslas(1) et de 17 % à 100 microteslas, bien que des expositions plus longues de 90 heures n’indiquent pas d’effet, peut-être parce que les cellules auraient atteint un état auquel elles arrêtent leurs divisions et ne seraient donc plus sensibles aux champs électromagnétiques.
La promotion de la croissance due à l’effet de l’exposition aux champs électromagnétiques est d’une importance particulière quant aux preuves épidémiologiques mettant en relation les champs électromagnétiques 50 / 60 Hz avec les leucémies infantiles et d’autres cancers (voir “Electromagnetic fields double leukaemia risks” et “Non thermal effects”, SiS 17; “Electromagnetic fields, leukaemia and DNA damage”, SiS23). L’exposition des cellules leucémiques à des champs électromagnétiques de la plage des fréquences radio pendant 48 heures a provoqué leur multiplication agressive, dépassant les signaux déclenchant la mort de ces cellules (voir “Mobile phone & Cancer”, SiS17).
Mécanismes toujours incompris
Selon sa propre opinion, l’étude REFLEX a contribué un peu à définir les risques pour la santé des champs électromagnétiques. A-t’elle contribué à la compréhension des mécanismes de base des effets biologiques à des niveaux d’intensité non thermiques? Réellement non. Les explorations sur les génomes et sur la configuration des protéines a mis en évidence beaucoup de gènes et des protéines “sur-régulées” ou “sous-régulées”, dont la signification reste inconnue jusqu’à ce que et à moins que la plage normale de fluctuation puisse être établie.
Le rapport met en exergue page 194 : “Les mécanismes d’action induite par les expositions électromagnétiques à extrêmement basses fréquences (ELF) sur des cellules vivantes ne sont pas encore connus.”. Pour les champs électromagnétiques à hautes fréquences (RF), il est suggéré que “l’augmentation de la production de radicaux libres” soit responsable des dégâts à l’ADN. Cette suggestion n’a non plus rien de neuf et a été formulée antérieurement par beaucoup d’autres chercheurs. De plus, la question de la manière dont les champs électromagnétiques pourraient augmenter la formation et l’activité des radicaux libres n’entre pas réellement dans l’objet de la recherche, laquelle nécessite l’implication de la physique et de méthodes physiques d’approche, non incluses dans l’étude REFLEX (voir “Mobile phones turn enzyme solution into gel” SiS17).
Un manquement dans la recherche de marché et l’éducation
Il est intéressant de constater que le rapport REFLEX est préfacé par un texte du Prof. William Ross Adey, décédé le 20 mai 2004. “W. Ross Adey a apporté de nombreuses contributions à la science émergente des effets biologiques des champs électromagnétiques”.
W.R. Adey a résumé avec à propos pourquoi de tellement faibles progrès ont été réalisés dans la recherche concernant les effets biologiques des champs électromagnétiques : “L’histoire de l’électromagnétisme regroupe une quantité de problèmes qui surviennent chaque fois qu’une communauté de sciences est confrontée avec une limite qui s’enfonce profondément dans les orthodoxies établies de la biologie, des sciences physiques et de l’ingéniérie. Ces conflits se sont révélés de plus en plus aigus lorsque de nouvelles connaissances dans la recherche bioélectromagnétique se sont opposées à la sagesse conventionnelle dans chaque partie de sa trinité.
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(1) 10 µT = 1000 mG ; 100 µT = 10.000 mG.
La norme que l’Organisation Mondiale de la Santé (M. Repacholi) veut imposer à la planète est 100 µT
Au cours des 20 dernières années, en aucun point l’école de l’éducation publique n’a fait en sorte qu’une majorité de citoyens ait une compréhension élémentaire des appareillages et systèmes sophistiqués de communication, tels que les téléphones, la radio et la télévision. De manière similaire, l’ingéniérie automobile demeure un océan de vaste ignorance pour la plupart des utilisateurs. De telles connaissances ne sont pas considérées comme adéquates ni nécessaires. En résumé, nous sommes devenus des utilisateurs superstitieux d’une quantité sans cesse croissante de technologies, mais nous sommes maintenant incapables d’échapper au tissu qu’elles ont tissé autour de nous”.
Le remède qu’il recommandait était qu’il existât une instruction formelle en physique théorique et appliquée pour ceux qui entreprendraient une carrière en recherche médicale. Il aurait pu ajouter que les physiciens reçoivent un enseignement de biologie. Cela a pris beaucoup trop longtemps avant que des physiciens comprennent que les champs électromagnétiques peuvent faire beaucoup plus au cellules que les échauffer un tant soit peu.
Variation de l’intensité de champ électrique proche de l’antenne d’un téléphone cellulaire en 900 MHz avec et sans conversation et comparaison des intensités entre une bonne et mauvaise réception.
Par Benoît Louppe, Techn.Chimiste, Consultant scientifique et technique en environnement électromagnétique
Introduction
Monsieur Jacques Dapoz journaliste scientifique (1), ancien radio-amateur et Benoît Louppe (2) spécialiste en pollution électromagnétique ont réalisé le 8 mars 2000 une série de mesures d’intensité de champ électrique en hyper-fréquence (micro-ondes) d’un téléphone cellulaire (G.S.M) fonctionnant à une fréquence de 900 MHz.
Hypothèse de travail
Nous pensions qu’il y avait une forte probabilité d’obtenir des variations d’intensité de champ électrique à l’oreille d’un utilisateur de téléphone cellulaire (G.S.M) lorsqu’il se trouve dans une zone où la réception est moins bonne (ex : à l’intérieur d’une maison dont les murs empêchent une bonne réception des antennes relais), mais aussi lorsqu’il parle comparativement au moment où il se taît (silence). Dans cette optique nous avons objectivé notre hypothèse en réalisant plusieurs enregistrements disponibles sous forme de graphiques.
Lieu
Dans un bureau d’analyse situé en province de Liège (Belgique), dont les murs sont très épais et arrêtent une partie des rayonnements électromagnétiques générés par les antennes relais en 900 MHz. Nous n’avons pas réalisé ces mesures en chambre « anéchoïde », ceci pour être le plus proche possible de la réalité de l’environnement des utilisateurs de téléphone cellulaire.
Conditions de mesure
Toutes les mesures ont été réalisées en champ proche, c’est-à-dire à moins d’une longueur d’onde (33,3 cm) du G.S.M et à une distance de 2 à 3 cm de l’antenne. Les enregistrements ont été réalisés toutes les deux secondes durant quelques minutes.
Description du matériel utilisé
Un téléphone cellulaire de marque MOTOROLA modèle AM 3188 et de type digital (T.D.M.A) fonctionnant en 900 MHz.
Un appareil de mesure, modèle « Chauvin-Arnoux » CA. 43 étalonné muni d’une sonde de mesure de type EF2 et posé sur un trépieds diélectrique. Il mesure les émissions en hyperfréquence de l’environnement radio-électrique. Ce « champmètre », C.A 43, nous permet de mesurer ces niveaux de perturbation en champ lointain, l’unité étant le µW/cm2, et en champ proche l’unité étant le V/m
L’appareil C.A 43 possède une sonde isotropique à large bande passante qui permet la mesure des champs électromagnétiques pour des fréquences comprises entre 100 KHz et 2,5 GHz. Cet appareil possède une sortie bidirectionnelle sur fibre optique qui offre l’accès à toutes les informations pour l’impression et le traitement des mesures sur un PC portable.
Sa sensibilité est de l’ordre de 0,1 µW/cm2 (de 0,1 à 1999 µW/cm2 ) pour la densité de puissance et de 0,1 V/m (0,1 à 199,9 V/m) pour le champ électrique.
Résultats des mesures
Mesure du champ électrique à 2 cm de l’antenne du téléphone cellulaire lors d’une conversation
Réception du G.S.M : 3 « barrettes »
Bruit de fond ambiant sans G.S.M allumé : < 0,1 V/m
Intensité de champ électrique : entre 17,7 et 37,6 V/m
Observations :
Les variations (pics) sont liées au fait que la personne parle, puis se tait, puis reparle (etc..) dans son téléphone cellulaire. Le graphique montre clairement une augmentation importante de l’intensité du champ électrique à 2 cm de l’antenne du téléphone cellulaire lorsque la personne parle en comparaison avec les moments où elle se tait.
Mesure du champ électrique à 3 cm de l’antenne du téléphone cellulaire avec interruption de la conversation :
Réception du G.S.M : 3 « barrettes »
Bruit de fond ambiant sans G.S.M allumé : < 0,1 V/m
Intensité de champ électrique : entre 10,3 et 33,2 V/m
Observations :
Les variations sont liées au fait que la personne parle au début, puis se tait durant quelques minutes, puis reparle à la fin. On observe également au centre du graphique deux à trois pics d’intensité plus élevée qui sont enregistrés par le passage d’une voiture à proximité du local d’enregistrement des rayonnements. Ceci démontre bien la variation d’intensité entre le moment où l’on parle et le moment où l’on ne dit rien dans le téléphone cellulaire.
Mesure du champ électrique à 2 cm de l’antenne du téléphone cellulaire durant une conversation mais avec une mauvaise réception de l’antenne relais
Réception du G.S.M : 1 « barrette »
Bruit de fond ambiant sans G.S.M allumé : < 0,1 V/m
Intensité moyenne du champ électrique (lors de la conversation) : entre 37 et 43,3 V/m
Observations :
Des intensités plus élevées sont enregistrées lorsque la personne parle sans interruption, et en plus dans de mauvaises conditions, c’est-à-dire de moins bonne qualité de réception vis-à-vis de l’antenne relais (à cause des matériaux de construction). C’est la conjugaison de ces deux paramètres qui présente un graphique avec une augmentation importante de l’intensité du champ électrique à 2 cm de l’antenne du téléphone.
Conclusions
Actuellement beaucoup d’études scientifiques menées en laboratoire sont réalisées sans tenir compte d’une part de l’absorption des matériaux de construction du lieu (présence d’une fenêtre, murs, masses métalliques…) dans lequel on expose les animaux ou les cellules in vitro, et, d’autre part, du fait de parler dans l’ampli du téléphone.
La conséquence première étant une augmentation du rayonnement dégagé par l’antenne du téléphone.
Nous constatons que l’intensité de champ électrique dégagé à l’oreille de l’utilisateur double lorsqu’il parle alors que, lorsqu’il se taît, elle diminue. Cette différence significative doit attirer notre attention car les dangers potentiels sont probablement encore plus importants lors d’une conversation avec un G.S.M.
Deux questions fondamentales doivent être posée aux scientifiques réalisant des études en laboratoire (in vivo et in vitro) ;
Avez-vous tenu compte des effets biologiques en créant un effet sonore constant dans le combiné du G.S.M lors de l’exposition des cellules ou des animaux aux champs électromagnétiques ?
Avez vous tenu compte de la qualité de réception du téléphone et des matériaux du laboratoire pouvant jouer un rôle d’obstacle et d’absorbant partiel par rapport aux émissions électromagnétiques des antennes relais ainsi que la distance séparant le téléphone de la station de base la plus proche (la puissance augmente si cette distance augmente) ?
Ces questions sont assez évidentes lorsque l’on observe les résultats de l’expérience…De plus, certains modèles de G.S.M émettent plus de rayonnement que d’autres. Il serait judicieux de réaliser d’autres tests en laboratoire avec plusieurs G.S.M.
Conclusion, nous constatons que l’intensité de champ électrique augmente lorsque la réception de l’antenne relais est mauvaise (une barrette de réception sur l’écran du G.S.M) et durant la période où la personne parle. Des valeurs de 43,3 V/m ont été enregistrées. Pour rappel, l’Association Internationale de Radio Protection (I.R.P.A = organisme à statut privé, appelé actuellement : ICNIRP) ainsi que le CENELEC (European Commitee for Electrotechnical Standardisation) ne prennent en compte que les risques liés à l’élévation de température de parties du corps, suite à l’exposition aux fréquences émises par les appareils et les antennes. Dans le cas de l’exposition au corps entier, le TAS (taux d’absorption spécifique) ne doit pas dépasser 0,08 W/kg pour le public, et cela pour des intervalles de temps n’excédant pas 6 minutes. Cette valeur calculée en champ électrique donne 41.2 V/m en 900 MHz. Et pour une irradiation locale (cas de la tête), le TAS a été fixé à 2 W/kg pour le public. (source : « Guidelines on limits of exposure to radiofrequency electromagnetic fields in the frequency range from 100 KHz to 300 GHz ». Health Physics.1988.54 : 115-123). Puisque ces valeurs limites d’exposition sont dépassées ou approchées pour le corps entier durant des périodes pouvant dépasser six minutes de communication, il est urgent de prendre des dispositions judicieuses pour préserver la santé des utilisateurs. Ces mesures pourraient s’étendre à d’autres modèles de téléphones étant donné que d’autres sont plus rayonnants que le modèle de notre test.
De plus, ces effets sont principalement des effets thermiques. Il faut savoir que la littérature scientifique indépendante actuellement disponible montre que d’autres effets à des intensités nettement plus faibles sont observables sur l’animal (et probablement sur l’homme). Il s’agit d’effets plus insidieux d’actions sur les mécanismes cellulaires.
Conclusion finale, Il semble que lorsque l’on réunit plusieurs facteurs de conjugaison, les intensités émises par les téléphones cellulaires peuvent doubler voire tripler !
Ces facteurs sont :
Le fait de parler ou non dans le téléphone
La distance entre le téléphone et la station de base
Les matériaux du laboratoire dans lequel sont réalisées les expériences
Le modèle et le type de G.S.M utilisé.
Les facteurs 2 et 3 vont modifier considérablement la qualité de réception du G.S.M par rapport à la station de base la plus proche. Plus la réception sera faible (nombre de « barrettes noires » qui diminuent sur l’écran) et plus le G.S.M augmentera la puissance rayonnée à l’antenne.
Nous avons réalisé d’autres mesures avec plusieurs modèles différents de téléphones cellulaires avec des résultats troublant pour certains : plus de 100 à 120 V/m présents en permanence durant la communication à 2 cm de l’antenne !
Références bibliographiques
(1) Jacques Dapoz : « Téléphones portables, de l’influence sur la santé des ondes émises par les téléphones cellulaires ». Ed. Talus d’approche – coll. Libre Choix 1, année 1999.
(2) Roger Santini, Marius Seigne, Jean-Marie Danze, Benoît Louppe : « Guide pratique européen des pollutions électromagnétiques ». Ed. Marco-Pietteur. février 2000.
Isomérisation d’acide aminé et exposition aux micro-ondes
par G. Lubec, Ch. Wolf, B. Bartosch
Département de Pédiatrie, Université de Vienne (Autriche )-“The Lancet”, 9 déc. 1989 p. 1392
Les micro-ondes sont utilisées pour la cuisson et dans des applications scientifiques. Une de ces applications est l’hydrolyse des peptides et des protéines [1]. Afin de déterminer, si une telle hydrolyse est susceptible d’altérer les acides aminés par isomérisation ou par dégradation, nous avons mis en œuvre l’étude suivante sur trois formules différentes de laits.
Les formules ont été étudiées dans leur état natif, hydro lysées conventionnellement par de l’acide chlorhydrique à une concentration de 6 moles par litre (218,7 gr/litre) pendant 16 heures, chauffées pendant 10 minutes dans un four à micro-ondes utilisé pour chauffer de la nourriture pour enfants, ou chauffées à 80’C dans un bassin d’eau pendant le même laps de temps.
Les 4 et 3 trans-hydroxyproline et les 3 et 4 cis-hydroxyproline ont été dosées par chromatographie en couche mince [2]. Les résultats ont été vérifiés par chromatographie en phase gazeuse par spectrométrie de masse et par chromatographie en phase liquide à haute pression (H.P.L.C.) [3]. Les mêmes échantillons ont été étudiés en H.P.L.C. au moyen de colonnes “CYCLOBOND I” de bêta-cyclodextrines afin d’obtenir la séparation des acides aminés D et L. La D-Proline a été utilisée comme marqueur.
Les acides aminés libres dans les formules de lait des échantillons hydrolysés. conventionnellement ne contenaient pas de cis-3 ni de cis-4 hydroxyproline. Par contre, les trois formules contenaient des stéréoisomères cis d’hydroxyproline après traitement par micro-ondes et les échantillons traités par micro-ondes étaient les seuls à contenir de la D-proline révélée par H.P.L.C. Les concentrations en isomères cis étaient de l’ordre de 1 à 2 mg/litre.
La transformation de la forme trans en forme cis pourrait être dangereuse car l’incorporation des acides aminés cis au lieu de formes isomères trans dans des peptides et des protéines pourrait aboutir à des modifications structurelles, fonctionnelles et immunologiques [5-6].
Le fait que la L-proline soit convertie en D-proline devrait également être pris en compte. La D-proline est neurotoxique [7] et nous avons relaté des effets néphrotoxiques et hépatotoxiques de cette substance.
C’est la raison pour laquelle nous insistons pour que d’autres études soient réalisées concernant les modifications d’acides aminés et d’autres composés. En effet, très peu de travaux ont été publiés sur cet aspect de traitement par micro-ondes [9].
Références bibliographie
[1] Chen ST, Chiou Sh, Chu YH, Wang KT. Rapid hydrolyses of proteins and Peptides by means of microwave technology and its applications to amino acid analysis. Int. J. Pept Protein. Res. 1987; 30 : 572-76.
[2] Szymanovsky A, Poulain G. Randoux A. Borel JP. A method for
the évaluation of 3 hydroxyproline in the urine. CCA 1979; 91 : 141-48.
[3] Lindblad UJ, Diegelman RF. Quantitation of hydroxyproline isomers by HPLC. Analyt. Biochem. 1984; 138 : 390-95.
[4] Armstrong DW, Yang X, Han SM, Menges RA. Direct liquid chromatographical séparation of racemates with an alpha-cyclodextrin bonded phase. Analyt. Chem. 1987; 59 : 2594-96.
[5] Uitto S, Ryhanen L, Tan EML, Oikarinen Aj, Zaragozo EJ. Pharmacological inhibition of excessive collagen déposition in fibrotic disease. Fed. Proc. 1984; 43 : 2815-20.
[6] Lubec G. Proline analogues influence collagen metabolism. In : Stemberg M, Gubler MC, eds. Progress in basement membrane reaserch. London : Libbey, 1988 : 353-56.
[7] Cherkin AD, Davis JL, Garman MW. D proline stereospecificity and sodium chloride dépendent lethal convulsant activity in the chick. Parmacol. Biochem. Behav. 1978; 8 : 623-25.
[8] Kampel D, Lubec G. Toxicity of D proline. In : Lubec G. Rosenthal GA, eds. Amino acids. Leiden : Escom (in press).
[9] Marcel SF, Lie KJ, Cheung YK. The use of microwave oven in the chemical transformation of long chain fatty acid esters. Lipids 1988: 23 367-69.
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